Toute notre vie, nous courrons après plusieurs choses. Et nous craignons également ces mêmes choses. Les deux plus essentielles sont l’argent et le temps. Nous les désirons tout en ayant peur de manquer des deux. Ce faisant, nous oublions effectivement d’en profiter.
Que faisons-nous de notre temps ?
Le temps est une notion étrange. Il passe et ne revient jamais, nous en avons tous plus ou moins et il le même pour tous. L’instant que nous sommes en train de vivre – à cette seconde précise – est le seul qui soit dans le présent. Le temps d’avant est le passé, celui d’après est déjà l’avenir.
Le temps ne se fabrique pas, il ne peut être créé. Tout comme d’autres notions (la vie, la mort…) il est. Son existence n’est pas sujet aux remises en question, nous ne pouvons ni l’allonger, ni le rétrécir, ni l’arrêter… De ce fait, il a tendance à effrayer. Pour une raison bien connue et logique : il est impossible de le contrôler.
La seule chose que nous pouvons gérer, c’est la manière dont nous utilisons le temps qui nous est imparti. Nous avons tous vécu le fameux « moment », celui qui est le bon et qui est passé parce que nous avons eu trop peur pour agir pendant ce laps de temps. Où parce que nous avons cru que nous avons le temps, justement, et qu’il était donc inutile de nous précipiter. Parfois, nous avons eu raison d’attendre, de supposer qu’un autre moment arriverait et serait plus propice. D’autres fois, nous avons eu tort et ce temps s’est perdu pour ne jamais revenir.
C’est la raison pour laquelle le temps est si précieux. Il passe et nous ignorons combien nous en possédons. Il est très lié à la notion d’instant présent, celui durant lequel nous avons tout le pouvoir d’agir, de créer, de choisir. En agissant dans le présent, quelle que soit l’issue de cet acte, nous sommes assurés d’avoir osé, essayé. Nous avons la certitude d’avoir utilisé ce temps de la bonne manière.
Alors pourquoi laisser les peurs nous bloquer ? Nos peurs sont là pour nous rappeler nos expériences, nos mémoires épigénétiques parfois (celles qui se transmettent par nos gènes à notre naissance). Où tout simplement ce que l’on nous a appris à craindre. À trop avoir peur, nous finissons par ne plus profiter de rien et par ne plus voir le trésor le plus précieux que nous possédons : notre temps. Nous n’agissons plus, nous sommes dans l’attente (du meilleur moment, de la bonne situation, de la bonne personne…) et dans l’expectative. Lorsque nous finissons par nous retourner pour regarder derrière nous, nous voyons que nous n’avons que peu avancé. Nous avons perdu des jours, des mois, des années même. Irrécupérables.
Profiter de notre temps
Pour ne pas risquer les regrets, nous devons bien entendu apprendre à profiter pleinement de notre temps, en prendre notre parti. Et cela n’est possible que d’une seule façon : en posant des actes. Si nous posons des actes et prenons des décisions sans attendre, nous sommes sûrs d’avancer, d’aller quelque part.
Naturellement, il est des moments ou des situations où il est impossible d’agir dans l’immédiat. Mais la réflexion est elle aussi un acte. En tout cas, elle est censé mener à un acte. Plus nous prenons de temps pour cette réflexion (j’y réfléchirai plus tard, je penserais à cela après…) Plus nous perdons de temps.
Demandons-nous alors comment nous utilisons notre temps. Avançons nous comme nous le voulons ? Allons-nous dans la direction que nous espérons ? Il n’est en aucun cas nécessaire d’aller vite quelque part, bien au contraire. L’important n’est pas la vitesse, ni même de parvenir au but final. C’est d’avancer, de marcher sur notre chemin. Nous voyons souvent des personnes qui évoluent au fil du temps, tandis que d’autres donnent l’impression de stagner. Parce que le temps n’est pas utilisé de la même façon par chacun. Certaines personnes le prennent et le façonnent à leur idéal, d’autres se laissent entraîner en attendant le changement. Mais le changement ne peut venir que de l’intérieur. C’est nous-mêmes, en agissant dans le moment présent, qui façonnons notre temps – et notre vie – tels que nous souhaitons les voir et les vivre.
Soyons bien conscients que nos peurs ne peuvent disparaitre que si nous leur faisons face. En les laissant nous contrôler au point de ne plus pouvoir avancer, non seulement nous ne pouvons les comprendre et les gérer, mais elles gagnent également en puissance. Souvent nous nous apercevons que les peurs ont été augmentées par notre mental. Lorsque nous sommes dans l’action, certaines disparaissent totalement parce que nous n’avons plus le temps d’y penser, ou alors sont drastiquement réduites. Parce que notre mental imagine souvent pire que ce que la réalité est.
Alors osons, utilisons notre temps et prennons le à bras le corps et surtout… À bras le coeur !