Je ne suis pas très prolixe depuis quelques semaines et pourtant j’aurais tant à vous dire.
Je vous ai souvent parlé de l’importance d’être en accord avec soi pour pouvoir mener sa vie à son image, de la nécessité de s’aimer et de celle de ne jamais se mentir. Lorsque je vous écrivais ces mots, j’avais déjà fait des pas importants et nécessaires pour me rapprocher un peu plus de moi-même, mais je n’étais encore qu’aux prémices de mes découvertes sur le potentiel qui est là, en chacun de nous et que nous ne savons pas véritablement exploiter.
Depuis, j’ai appris encore, beaucoup, dans le silence et la solitude.
Quand je parle de solitude, j’évoque celle que j’ai décidé de m’accorder pour me re-trouver, me découvrir, en référence à cette mise à nu de l’âme, pour prendre le temps d’entendre tout ce que j’avais à me dire.
« Tout ce à quoi on résiste persiste et ce que l’on embrasse s’efface »selon Jung. Aussi, bien que ce moment ne soit pas très plaisant, il faut accepter de regarder bien en face la moindre de ses blessures pour parvenir à s’en libérer. Et quel meilleur moyen que de s’écouter penser pour y arriver?
Je vous recommande, si le coeur vous en dit, ce petit jeu très amusant. Vous serez probablement surpris de constater que sans que vous en ayez conscience, votre tête est envahie, à chaque seconde, de pensées. Ca fuse dans tous les sens, sans discontinuer. Tout ce qui vous passe par la tête est très révélateur, encore faut il réussir à s’en détacher et ne plus faire un avec elles. Parce que ces pensées ne sont pas vous, elles ne sont que le cri de votre ego, de vos conditionnements, de vos peurs et cet esprit, si vous ne le domptez pas, ne vous emmènera jamais vers la paix véritable mais vers la « folie ».
Et vous méritez bien mieux!
Alors c’est très simple et à la fois assez complexe parce que ce n’est pas naturel, c’est une gymnastique de l’esprit qu’il faut apprendre à mettre en place. Lorsque vous allez vous retrouver face à une situation qui va remuer quelque chose à l’intérieur, ce peut être un sentiment de colère, de jalousie, d’agacement, de frustration, prenez le temps de vous arrêter, pour vous écouter. Ne censurez rien, laissez venir même et surtout le pire, accueillez. Voyez combien, seul, vous êtes en train de vous monter la tête, comme vos pensées sont en train de vous diriger, vous dicter votre conduite, pour quelque chose qui en définitive n’en vaut pas la peine. Si vous en avez la capacité, essayez de comprendre pourquoi vous avez ressenti tout ce négatif, mais ce n’est pas une nécessité non plus. L’idée n’est pas de se juger, de se blâmer mais d’accepter que ce moment nous a renvoyé à une de nos blessures.
Mais ces blessures que l’on porte en nous, elles appartiennent au passé et là, dans l’instant présent, il n’y a rien que l’on puisse faire pour changer ce qui a été, c’est fini, c’est derrière et le revivre encore et encore au travers de nos attitudes ne fera pas que renforcer la souffrance.
Alors, oui, on trimballe tous des valises de moments pas drôles, voire très douloureux qui nous ont marqué, mais s’en libérer en les laissant derrière c’est se donner la possibilité d’être dans l’instant, pour l’instant, parce que c’est le seul moment qui compte. C’est l’assurance de ressentir la légèreté d’être et de vivre chaque jour pour ce qu’il a à nous offrir, sans ressasser hier, ni anticiper demain.
S’ancrer dans l’instant dans tout ce que l’on fait, en pleine conscience, c’est être, tout simplement.
SG 🌱🌺