D’entrée de jeu, si on nous demandait de nommer un gros défaut pour chaque personne que nous connaissons ou côtoyons, je suis quasi certaine que nous y arriverions sans problème.  Même chose pour nous-mêmes.

Et c’est ce qui est le plus étrange…  De réaliser qu’on sait exactement ce qui nuit à notre harmonie et à notre équilibre et de continuer tout de même à le faire.

Je me rappelle, personnellement, à quel point j’ai dû réajuster le tir par rapport à ma nature qui m’incitait constamment à la procrastination.  En fait, cela vient de très loin… Déjà à l’école, je pouvais apprendre tout un livre la veille d’un examen parce que j’avais reporté la tâche encore et encore.  De ce fait, vous pouvez vous imaginer le stress que cela occasionnait.  Sans compter ce sentiment désagréable de déception que l’on peut ressentir envers soi-même parce qu’on sait qu’on n’a pas fait tout ce qui aurait pu être fait pour retirer le meilleur de la situation.

UN ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR

J’ai parfois l’impression qu’il faut atteindre un point de non-retour pour réellement en arriver à vouloir changer un trait de caractère qui nous pourrit la vie.  Comme on dit, il faut frapper un mur de ciment.

Pour ma part, ça a été un ensemble de choses qui ont fait qu’un jour je me suis dit « C’est assez ».  Vous savez, quand on regarde en arrière et qu’on voit à quel point on est passé à côté de centaines d’occasion d’être plus heureux…

Je peux vous assurer que, depuis que je ne procrastine plus, ma vie a totalement changé.  Évidemment, j’ai aussi travaillé sur d’autres aspects de ma personnalité qui m’empêchaient de me sentir libre et épanouie.

En terminant, petite anecdote…  Il y a quelques semaines, j’ai eu un rendez-vous galant avec un homme qui, justement, me disait que son plus gros défaut était d’être susceptible.  Eh bien, je peux vous dire que, dès les premiers instants, j’ai vu à quel point ce trait de caractère très prononcé rendrait toute relation entre nous impossible.  Même amicale.

Là où je veux en venir, c’est que c’est super d’être capables de reconnaître nos côtés un peu moins positifs, mais reste que si on ne fait rien pour les améliorer, à quoi ça sert finalement?

Jackie B. Hamilton