L’amour, c’est pas juste des papillons ou des promesses murmurées à minuit. C’est une école. Un miroir. Un terrain d’entraînement. Parfois, tu crois que tu donnes tout, mais c’est quand l’autre te montre ce que c’est vraiment, aimer, que tu réalises que t’en étais encore loin. T’as cru que t’étais prêt, mais t’avais juste effleuré la surface. Et soudain, cette personne entre dans ta vie, avec sa façon d’aimer, ses silences doux et ses gestes simples, et elle t’apprend ce que toi-même t’avais jamais reçu.
Y’a des gens qui t’aiment d’une manière qui recolle ce que d’autres ont cassé. Ils t’aiment sans le dire tous les jours, mais tu le ressens dans leurs regards, dans leurs silences qui apaisent. Ils n’essaient pas de te réparer. Ils t’acceptent. Et c’est ça, la plus grande leçon : apprendre à aimer sans condition, sans calcul, sans filet de sécurité. Tu regardes cette personne, et tu te dis : « Voilà. C’est ça que je veux donner, maintenant. »
C’est pas toujours romantique. Parfois, c’est dans les conflits qu’on apprend. Dans les confrontations d’égo. Dans les désaccords où tu dois choisir : blesser pour avoir raison, ou aimer pour apaiser. L’amour, c’est pas une destination, c’est une pratique. Une répétition. Un apprentissage constant. Et il faut une personne assez patiente pour t’aimer même quand tu te comprends pas toi-même. Quelqu’un qui tient ta main quand toi, tu l’aurais lâchée.
Et parfois, faut que ce soit l’autre qui t’apprenne à t’aimer, toi. À te regarder avec plus de douceur. À te pardonner tes erreurs, à t’offrir un peu de grâce là où tu t’étais condamné. Cet amour-là, il est rare. Mais quand tu le croises, il marque à vie. Il te change sans que tu t’en rendes compte. Tu te redresses, tu respires mieux, tu souris sans raison. Parce que tu comprends enfin que t’étais digne d’amour, depuis le début.
Mais ce que j’ai compris, c’est que parfois, aimer mieux commence quand quelqu’un t’aime bien. Pas à moitié. Pas en te demandant de devenir quelqu’un d’autre. Juste toi, avec tout ton bordel, avec toutes tes zones floues. Et c’est là que t’apprends. Que t’élèves ton propre amour. Que tu veux, toi aussi, devenir ce genre de personne pour quelqu’un d’autre. Parce que ce que tu as reçu était trop beau pour ne pas le transmettre.
L’amour, quand il est vrai, il est contagieux. Il guérit, il enseigne, il inspire. Il devient ta nouvelle manière de marcher dans le monde. Et tu remercies même ceux qui n’ont pas su t’aimer, parce qu’ils ont laissé la place à celui ou celle qui t’a appris comment.