Abus narcissique : les 10 phases que tu dois traverser pour enfin te libérer

Abus narcissique : les 10 phases que tu dois traverser pour enfin te libérer

Pendant longtemps, je me suis demandé pourquoi j’attirais systématiquement des personnes qui prenaient plus qu’elles ne donnaient. Des relations à sens unique. Des jeux de pouvoir déguisés en amour ou en loyauté. Ce schéma, je ne l’avais pas inventé : je l’avais appris, très tôt, dans ma propre famille.

À force de vivre avec des comportements malsains présentés comme de l’affection, j’ai fini par croire que l’amour, c’était ça. Je le retrouvais partout : dans mes relations de couple, mes amitiés, mes projets professionnels. Ce n’était pas un hasard, c’était un programme que je rejouais en boucle, inconscient de mes propres blessures.

Se libérer d’un abus narcissique, ce n’est pas juste « tourner la page ». C’est traverser un tunnel émotionnel, te recoller morceau par morceau, retrouver ta voix, ton estime, ton espace. Et surtout, apprendre à ne plus confondre l’intensité avec l’amour.

Sommaire de l'article :

Voici les 10 étapes que personne ne t’explique après un abus narcissique

Personne ne vit ces étapes exactement de la même façon. Parfois tu avances, parfois tu recules. Mais chaque prise de conscience te rapproche de toi-même. Chaque chute est une leçon. Chaque doute t’apprend à mieux écouter ta propre vérité. Voici les 10 étapes clés de la guérison après un abus narcissique.

1. Quand tu te dis « ça va », mais qu’au fond tu sais que non

Tu sens que quelque chose cloche, mais tu veux encore y croire. Tu justifies. Tu banalises. Tu rationalises ses comportements, même les plus destructeurs. Tu te dis que toutes les relations ont leurs hauts et leurs bas. C’est le stade du déni. Il te protège, au début, mais il t’empêche aussi de voir clair.

Tu entends des phrases comme « on se dispute mais c’est parce qu’on s’aime fort » ou « il est juste dans une mauvaise passe ». Et tu y crois. Parce que la vérité ferait trop mal. Parce que si tu acceptes que c’est toxique, tu devras aussi accepter que tu mérites mieux. Et ça, ça fait peur.

2. Quand la réalité te frappe comme une gifle invisible

Un événement précis vient briser l’illusion. Un mensonge trop gros. Un comportement humiliant. Un abus de trop. Et là, tu ne peux plus nier. C’est le choc. Et avec lui vient la confusion. Comment quelqu’un qui disait t’aimer peut-il te faire autant de mal ? Pourquoi est-ce que tu n’as rien vu plus tôt ?

C’est à ce moment que la dissonance cognitive explose. Tu essaies de mettre du sens là où il n’y en a pas. Ton esprit lutte entre l’amour que tu crois avoir reçu et la réalité de la manipulation. Tu doutes de tout, y compris de toi-même. Mais paradoxalement, c’est aussi là que tu commences à te réveiller.

3. Quand tu mets enfin un nom sur ce que tu as vécu

Tu te rends compte que ce n’était pas juste une personne « difficile ». C’était un agresseur narcissique. Tu reconnais les cycles de manipulation. Tu lis, tu regardes des vidéos, tu te renseignes. Tu réalises que tu n’es pas seul.e. Et que non, ce n’est pas toi le problème.

C’est un moment charnière. Parce qu’une fois que tu as mis un mot sur la réalité, tu ne peux plus la nier. Tu arrêtes de vouloir le ou la « sauver ». Tu comprends que ce n’est pas ton rôle. Et tu choisis — pour la première fois peut-être — de te choisir toi.

4. Quand tu prends tes distances malgré la peur

Tu coupes les ponts. Ou du moins, tu essaies. Peut-être en douceur : une pause, un besoin d’espace, un déménagement… Mais très vite, la machine à manipulation se met en route. Love bombing, crises, menaces, dénigrement. Tout est fait pour te garder sous contrôle. C’est violent. Déroutant. Mais nécessaire.

Cette étape fait mal. Elle peut inclure des représailles : plaintes, vols, calomnies. Elle est souvent compliquée par des enfants, un divorce, des liens financiers. Mais c’est aussi une étape de courage. Celle où tu affirmes : Je ne veux plus souffrir pour être aimé.e.

5. Quand tu pleures ce que tu n’as jamais eu

Tu vis un deuil. Mais pas seulement de la personne. Tu fais le deuil de l’histoire que tu voulais écrire. Du rêve d’un amour qui t’aurait sauvé. Et ce deuil est doublement dur, parce qu’il est injuste. Tu ressens de la colère, de la tristesse… mais aussi de la culpabilité et du doute.

Tu te demandes si tu n’as pas provoqué tout ça. Tu attends des excuses qui ne viendront jamais. Tu ressasses. Tu rumines. C’est un tunnel émotionnel. Et pourtant, il faut y passer pour guérir. Pour faire de la place à quelque chose de nouveau. De vrai.

6. Quand tu décides d’apprendre au lieu de fuir

Tu commences à chercher des réponses. Pas pour comprendre l’autre, mais pour mieux te comprendre toi. Tu rejoins des groupes de soutien, tu lis, tu écoutes. Tu veux des explications. Tu veux mettre des mots sur ce que tu ressens. Tu veux savoir comment on s’en sort. Et tu découvres que tu n’es pas seul.e.

L’éducation, c’est une lumière dans l’obscurité. Plus tu comprends les mécanismes de l’abus, plus tu peux les désactiver. Ce que tu croyais être de l’amour était une prise de pouvoir. Et petit à petit, tu te reconnectes à ton propre pouvoir.

7. Quand tu commences à penser à toi sans culpabiliser

Tu entres dans une phase d’auto-soin. Tu prends du temps pour toi. Tu recommences à sentir ce que tu veux. Ce dont tu as besoin. Tu ne vis plus pour plaire. Tu commences à te parler avec douceur. À t’offrir ce que tu attendais des autres. C’est là que tu redeviens entier.ère.

Tu comprends que l’amour véritable commence par l’amour de soi. Pas dans l’égoïsme. Dans la reconnaissance que tu mérites ce qu’il y a de plus sain, de plus vrai. Tu commences à te reconstruire, pas comme avant, mais mieux.

8. Quand tu redeviens maître de ta vie

Tu reprends le contrôle. Tu redéfinis ce que tu veux. Où tu veux vivre. Qui tu veux être. Tu retrouves ton autonomie, ta liberté. Tu fais des choix que tu aurais jamais osé faire avant. Tu refuses les compromis toxiques. Tu reconstruis une vie alignée avec tes valeurs.

Et surtout, tu ne laisses plus personne t’en détourner. Tu reconstruis ton identité, brique par brique. Tu deviens ton propre pilier. Et cette fois, personne ne pourra l’ébranler aussi facilement.

9. Quand tu trouves un sens à tout ça

Tu ne remercies pas l’abuseur. Mais tu reconnais que cette épreuve t’a réveillé.e. T’a fait grandir. T’a appris à poser des limites, à écouter ton intuition. Tu ne cherches plus à comprendre pourquoi ça t’est arrivé. Tu comprends ce que ça t’a enseigné.

C’est là que tu passes du statut de victime à celui de survivant.e. Tu n’es plus dans la douleur, tu es dans le sens. Et ce sens, c’est ce qui te permet d’avancer sans être hanté.e par le passé. Tu transformes la blessure en force.

10. Quand tu transmets ce que tu as appris

Tu sens le besoin de partager. D’aider les autres. Pas pour revivre ton passé, mais pour l’utiliser. Tu crées peut-être une page, un blog, un groupe de soutien. Tu écris. Tu parles. Tu éclaires. Parce que tu sais ce que c’est d’être dans le noir. Et tu veux que personne ne s’y sente seul.e.

Ce n’est pas une obligation. Mais souvent, c’est la dernière étape d’une guérison complète. Celle où tu réalises que ton histoire, aussi douloureuse soit-elle, peut avoir un impact positif. Tu ne transmets pas la souffrance. Tu transmets la résilience, comme moi par exemple, avec mon livre : Le Code de la Résilience.

Et toi… tu te trouves à quelle étape ?

Si tu t’es reconnu.e dans une ou plusieurs de ces étapes, ce n’est pas un hasard. Ce que tu traverses est réel, profond, parfois silencieux. Mais chaque prise de conscience est une victoire. Chaque émotion ressentie est une preuve que tu es vivant.e, que tu avances, que tu es en train de te reconstruire.

La guérison ne suit pas une ligne droite. Elle ressemble plus à une spirale : parfois tu revisites certaines douleurs, mais avec un regard plus lucide, plus fort, plus libre. Et c’est dans cette spirale que tu gagnes en clarté, en solidité, en amour de toi. Ce n’est pas facile, mais c’est possible. Et c’est tellement plus que de “tourner la page” : c’est écrire un tout nouveau chapitre.

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