Vous vous en êtes peut-être vous-même rendu compte, on entend beaucoup d’histoires de vie où l’on retrouve énormément de douleur avec des histoires :

• d’abandon,
• de rejet
• ou de séparation.

C’est fou, mais ces douleurs font partie de celles qui sont les plus relatées, dans les thérapies, au sein de cabinets de thérapeute.

Il est tout naturel de s’étonner, à chaque fois, de la profondeur de ces émotions handicapantes et du désarroi qui s’empare des gens qui les vivent.

Il y a quelque chose d’important, qui sera peut-être un fait nouveau pour vous, mais qui va vous permettre de comprendre beaucoup de choses :

Cette douleur est si puissante, car elle prend sa source dans les héritages familiaux transmis d’une génération à une autre, d’une mère à sa fille ou à son fils, d’un père à sa fille ou à son fils, etc.

Elle prend donc racine dans les profondeurs, ce qui nous constitue en tant qu’être humain et être social, faisant partie d’un clan, d’une famille, d’un groupe et voulant naturellement y être accepté.

La question principale est :

Comment sortir de cette fidélité inconsciente à l’Arbre Familial et qui nous maintient une forme de Dette Émotionnelle…

Qu’entend-on par dette émotionnelle ?

Je vous dois cette dette familiale jusqu’à la fin de ma vie.

Je parle de la douleur de l’autre, mais le mécanisme fonctionne aussi pour moi.

Vous ne comprenez pas ? Je vous donne un exemple :

Adèle m’explique qu’elle est dans une grande douleur, car son ex-mari s’est remarié samedi dernier.

Cela fait plusieurs semaines qu’elle appréhende cette date.

Vous allez me dire qu’Adèle a bien le droit de se sentir mal aux vues de la situation. Oui, vous avez raison, cela dit, j’observe que sa douleur est trop “vive”, trop “profonde” dans sa manière de souffrir.

Je sais qu’au fond d’elle ses propos sont cohérents, sa résilience pour sortir de son couple fut si admirable durant ces dernières semaines.

Pourtant, dans cet instant présent, je ne sens plus dans sa parole la douleur de la femme bafouée, ni de la mère délaissée.

Je sens une douleur d’enfant, une douleur sourde, profonde qui vient d’il y a si longtemps, qui prend sa source dans le passé d’Adèle.

C’EST CELA LA DOULEUR DE L’ENFANT.

Ma question est la suivante :

• Pourquoi cette douleur est-elle ravivée d’une manière si puissante ?
• Pourquoi cette femme consciente, intelligente, spirituelle qui a des années de développement personnel derrière elle s’effondre alors qu’elle semblait si forte ?
• Comment s’affranchir des injonctions familiales ?
• Pourquoi est-ce si dur ?
• Pourquoi nos douleurs se connectent systématiquement à des émotions que nous n’avons jamais réussi à apprivoiser ?
• Qu’est-ce qui fait que la douleur qui ressurgit a une telle puissance ?

J’ai beaucoup réfléchi en profondeur à cette question et aujourd’hui, je vais partager avec vous une hypothèse qui semble avoir du sens.

Mon hypothèse s’articule sur deux choses : l’empreinte de non-vie

Il y a quelques mois, j’avais commencé à développer le concept “d’empreinte de non-vie” à l’image d’une empreinte qui laisse sa trace dans le temps et que nous ne pouvons appréhender consciemment.

• À mon sens, cette empreinte de non-vie est ce qui nous reste de nos souffrances d’enfant. Comme une marque quais indélébile, mais que nous n’identifions pas vraiment comme étant toujours avec nous.
• J’appelle cela l’empreinte de “non-vie” car ce qui s’est passé dans ce temps-là, nous ne pouvons pas agir dessus, ni apporter une réflexion saine.
• C’est une empreinte qui marque et explique ce que nous n’arrivons pas à dépasser dans notre fidélité inconsciente familiale.
• L’empreinte de non-vie est la manifestation de ce qui se réveille quand une situation qui nous arrive nous touche au plus profond de notre détresse d’enfant.

Quand s’installe l’empreinte de non-vie ?

L’empreinte de non-vie s’installe entre 0 et 7 ans.

Pourquoi ?

C’est à cette période que l’enfant est dans son cerveau reptilien qui nous parle principalement de survie, avec un cerveau émotionnel qui est étroitement lié à celui de la maman.

Durant cette période, il est possible que la maman ne soit pas alignée, ni centrée, à cause de difficultés qu’elle rencontre à ce moment-là.

Et l’enfant va vivre des émotions de profondes insécurités. Et comme il ne peut les expliquer ni les conscientiser, il va le vivre dans un système de survie, car il se sent en danger.

C’est donc le non-alignement émotionnel de la maman qui le perturbe et va impacter son l’empreinte de non-vie. Cette empreinte va rester avec lui en grandissant.

Vers l’age de 7 ou 8 ans, l’enfant développe le cortex cérébral qui permet à l’enfant d’évaluer et de comparer

C’est à ce moment-là que l’enfant acquiert vraiment la capacité de réfléchir.

• Avez-vous remarqué que l’enfant ne croit plus au loup ou au Père Noël vers 8 ans ?
• Il ne croit plus non plus à la petite souris qui passe mettre une pièce sous l’oreiller quand il perd une dent.

Ainsi toutes les expériences vécues après 7 ans, heureuses ou malheureuses, pourront être mémorisées avec conscience et discernement, car le cortex cérébral permet à l’enfant de “raisonner” et d’intégrer ces expériences vécues.

Vous l’avez compris, notre douleur d’enfant est d’autant plus douloureuse qu’elle prend ses marques entre 0 et 7 ans et quand cette douleur nous revient quelques années plus tard ou quand cette douleur est récurrente, elle monte en puissance, car elle nous met dans cette profonde “insécurité” de survie que nous avions expérimentée enfant.

Dans le cas d’Adèle qui a quitté son mari et qui vit cette douleur, elle se rappelle qu’enfant, elle devait être la “vitrine sociale” de sa mère, “le trophée”, la meilleure élève, la meilleure diplômée, puis, la meilleure dans son métier.

Elle me dit alors qu’elle prend conscience qu’elle se met en rivalité avec la nouvelle femme de son mari et qu’elle n’est plus le trophée qui brille. Quand son mari était avec elle, c’était elle qui brillait et qui prenait toute la lumière. Mais son mari l’ayant remplacée, elle perd cela. Elle se sent donc inutile.

C’est logique qu’elle ne puisse pas apprivoiser cette douleur qui ne date pas de sa séparation avec son mari, mais qui remonte à la demande de sa mère d’être son trophée.

Voilà d’où vient réellement l’empreinte de non-vie d’Adèle. Voilà pourquoi c’est une telle douleur de voir son mari accorder de l’attention à une autre femme.

Comment expliquer l’impuissance d’Adèle à sortir de cette fidélité inconsciente à la parole donnée à sa mère ?

C’est l’empreinte de non-vie nous donne les éléments dont nous avons besoin pour aider Adèle.

Le gros problème est que si Adèle n’est plus utile (à sa mère, à son mari, etc), elle se met alors en état de survie. Elle est en danger de mort et sa “survie” impose qu’elle reste utile. Elle doit rester utile pour mériter l’amour de sa mère, l’amour de son mari.

Maintenant, attention, ce que je vais vous livrer là est capital : cette situation fait que dans la psyché de l’enfant se forme le Contrat d’Enfant, le Contrat de Couple avec la personne tutélaire qui se remplit de réalité, d’imaginaire et de fantasmagorique.

La douleur d’enfant est si forte qu’elle devient une menace pour sa propre vie alors qu’à cet âge (entre 0 et 8 ans) existe un besoin de profonde sécurité.

Casser les Contrats d’Enfant est heureusement possible, pour cela, il faut retrouver la tonalité et la coloration de cette “survie” pour pouvoir accéder à l’empreinte de non-vie.

Il y aura un 3ᵉ et dernier Atelier pour Casser les Contrats d’Enfant en ligne et en live les 25 & 28 Novembre 2022.

Les dates sont publiées sur mon site ici, mais vous aurez plus d’infos sur la communauté Facebook là, où vous pourrez facilement me contacter.