J’ai longtemps recherché la cause, l’origine qui pousse les femmes à s’oublier au profit des autres.
Il y a une éducation, une tradition avec le modèle d’épouse et de mère parfaite.
Mais lorsqu’on creuse un peu plus, on y découvre une peur.
Ce n’est pas un vide mais un plein de doutes qui se tapit dans les profondeurs.
Qui suis-je pour recevoir au lieu des autres ?
Suis-je digne, légitime de penser à moi, de m’occuper de moi ?
Est-ce que je mérite de recevoir l’amour, l’attention, la sécurité ?
Il est plus facile de donner que de recevoir.
Car, lorsqu’on donne, on contrôle ce que nous donnons. Mais lorsque je reçois, que dois-je faire en contrepartie ? Est-ce que je deviens redevable ?
Un autre piège qui peut empêcher la femme de recevoir est la croyance qu’elle est utile lorsqu’elle donne, offre aux autres.
Elle devient celle nécessaire au bien-être. Elle y cache ses peurs de ne pas être aimable pour qui elle est.
« Je suis aimée pour ce que j’apporte plutôt que pour ce que je suis. »
Inconsciemment, lorsque « je donne, je me donne de la valeur. »
Si la femme continue à donner sans recevoir, elle deviendra la femme fantôme.
Fantôme à elle-même, à son corps, à sa vie, à ses créations, à son être.
Pour quitter le piège, la femme doit découvrir les vraies raisons qui la poussent à donner tant et transformer ce besoin compulsif pour redevenir une Femme Vivante qui reçoit l’abondance sous toutes ses formes et peut ensuite les partager sans s’appauvrir.