Arrêtons de nous voiler la face !

Arrêtons de nous voiler la face !

Il y a des fois – comme dans la situation présente avec le Corona-virus – où on aimerait bien faire l’autruche… ne rien voir… ne rien entendre… se couper du monde… et faire comme si rien de tout ceci n’était réel… comme si on allait bientôt se réveiller d’un mauvais rêve…

Une façon d’être dans la négation de la réalité… qui nous aide à supporter la douleur… une sensation d’être hébété.

Cela se produit souvent à la suite d’un choc, quel qu’il soit. Sauf que là… on en a une série, de chocs successifs… et une impression que cela va nous emmener dans des profondeurs inconnues.

Une autre façon de se protéger est de jouer le « positif », en disant que c’est un mauvais moment à passer, et après ça va aller.

Aucune de ces deux méthodes – nier ou relativiser à l’excès – même si elles sont naturelles et normalement passagères – ne nous est utile. Elles ne font que nous maintenir dans notre torpeur, et ne nous permettent pas de réagir correctement, et d’avancer.

On évite alors la panique, c’est vrai… car en fait nous la fuyons … et prendre la fuite… est une forme de lâcheté.

On ne veut pas rencontrer ses peurs, ses doutes, ses difficultés… et surtout pas ses responsabilités… tout en donnant l’impression que tout va bien, qu’on a accusé le coup, qu’on gère.

Alors je ne blâme personne – car cette façon de se protéger est naturelle et instinctive… si elle est passagère…

Se protéger au moyen de la lâcheté, conduit à des réactions risquées … car non responsables, égocentriques… car conçues dans un univers fermé sur lui-même.

Les réactions qu’elles engendrent ont souvent pour conséquence de blesser les personnes de l’entourage. Cette réaction de lâcheté rend également malhonnête, fuyant avec les autres… car comment pourrait-on être honnête avec les autres… quand on ne l’est pas avec soi-même…

Une personne dans ce type de protection, donne l’impression aux autres qu’elle est forte, qu’elle maîtrise la situation… alors qu’elle est tout simplement rigide et fermée sur elle-même… il n’y a pas de dialogue possible… la fuite dans tous les sens du terme…

Cette lâcheté est présente dans bien des contextes – pas seulement dans celui du Corona.

Là où elle fait le plus de dégâts, c’est dans les relations avec les autres… quand on ne dit pas à l’autre que quelque chose nous gêne… quand on ne se le dit pas à soi-même, parce qu’on n’écoute pas ses émotions… et qu’on s’invente des excuses, qu’on invente des histoires.

Alors oui, dire la vérité c’est courageux.
Écouter ses émotions, y compris la peur, la tristesse, ou la colère, c’est courageux.
Admettre ses faiblesses, son impuissance, c’est courageux.

Être courageux, c’est prendre en compte la situation, telle qu’elle est, avec responsabilité. C’est agir en conséquence… même si ce n’est pas facile, ou même si on va devoir être confronté au regard des autres, ou à leurs réactions.

Être courageux, c’est aussi accepter d’avoir des émotions désagréables et/ou contradictoires.

Être courageux, c’est être connecté à soi-même avec tolérance… c’est être connecté à l’autre avec empathie, respect, et humilité.

C’est un pas vers l’intégrité envers les autres… et envers soi-même…

Je vous souhaite à tous d’être courageux

Estelle Morioussef – Thérapeute en développement personnel
Kinésiologie – PNL – mouvements oculaires – Access Bars – Fleurs de Bach