Dans un premier temps le deuil est associé à la mort, si bien que c’est la perte d’un être cher qui en est la représentation la plus courante. En plus de la mort, il survient également dans d’autres circonstances de la vie. Aussi lié à un changement important dans l’existence tel un déménagement, la perte d’un emploi, la maladie ou une querelle qui remet en question une amitié de longue date; le deuil est un passage obligatoire consécutif à une crise existentielle. C’est un processus intime et actif dans lequel la souffrance retentit farouchement dans le concept de « perte définitive ».

La perte d’un être cher est l’un des événements les plus pénibles de l’existence humaine. Malgré le fait que la mort fasse partie de la vie, il s’avère impossible de se préserver de la souffrance qui y est associée.

Sachez que lorsqu’il est question du deuil il n’existe point de formule magique, seul le temps apporte apaisement et guérison. Le lien que vous aviez avec la personne décédée ou la situation perdue influence aussi la durée du deuil.

Les phases présentées ci-après ne se succèdent pas dans un ordre défini car le processus de deuil n’est pas linéaire mais plutôt ponctuel et irrégulier. Vous croyez qu’une étape est terminée et paf! vous revenez à la précédente. Les étapes se chevauchent jusqu’à ce qu’elles soient complètement vécues. Certaines personnes peuvent terminer un deuil en passant à l’étape finale sans que toutes les autres étapes n’aient été vécues. Tous les deuils sont différents.

 

Le choc / le déni

À cette première étape vous êtes dans une phase de refus de la réalité. C’est une période plus ou moins courte où vous avez l’impression d’être déconnecté, où vous ne ressentez presque rien et êtes complètement dérouté. Vous avez l’impression que votre vie est en suspend alors que celle des autres continue. Vous êtes déconcerté et la confusion vous envahi.

La colère / la protestation

Le déni s’atténue et vous prenez conscience de votre nouvelle réalité. La perte devient tangible et la douleur est alors votre lot. À cette étape la révolte apparaît également et la colère teinte une période de questionnements intenses où vous cherchez à trouver un coupable et donner un sens à la perte.

Le marchandage / la négociation

Vous imaginez ce que serait la vie sans la perte vécue. Vous tentez de négocier un retour en arrière, vous êtes prêt à offrir quelque chose en échange de cette possibilité et vous imaginez des scénarios différents à ceux qui ont entraîné la perte. Cette étape est nourrie par la culpabilité et le regret.

La dépression / la tristesse

Cette étape est habituellement la plus longue du processus de deuil. C’est à ce moment que vous êtes confronté à la réalité quotidienne et constatez que vous ne pouvez revenir en arrière. Vous prenez conscience de la perte, la tristesse vous inonde et vous avez l’impression que vous n’en sortirez jamais. Vous pouvez vous replier sur vous-même et vivre de l’anxiété à l’idée de ne savoir comment la traverser.

L’acceptation / la conclusion

Au fur et à mesure que le temps passe, vous vous habituez à votre nouvelle réalité. Peu à peu votre regard sur la perte se modifie et vous passez à de nouveaux projets, l’avenir se redessine et la confiance pointe à l’horizon. La douleur est moins vive et vous retrouvez peu à peu un fonctionnement normal. Un sentiment d’apaisement se dessine graduellement.

Lorsque la confiance en la vie est ébranlée chaque petit geste pour s’en sortir a de l’importance. Il n’y a pas de solution miracle qui permette de traverser le deuil; seul le temps et la réalisation de soi à travers ces étapes vous permettront de vous affranchir de la perte. Connaître les étapes ci-haut vous aidera à comprendre votre cheminement et ce simple fait, permet déjà de diminuer vos angoisses. Vous pouvez vous joindre à un groupe d’endeuillés pour exprimer votre peine. Si vous préférez être seul, le soutien d’un psychologue, d’un travailleur social, d’un médecin ou d’un ami peut aussi vous aider. N’hésitez pas à les contacter.

Chanta Roy