Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux?

Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux?

Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux?, c’est le titre du livre de Sonja Lyubomirsky, cette psychologue américaine d’origine russe qui a étudié la question pendant 20 ans.

Eh oui, 20 ans!

Serait-ce la preuve que ce qui nous rend vraiment heureux est un état qui n’est pas plus simple à comprendre qu’à vivre?

D’une part, il nous faut apprendre à nous réjouir de notre vie présente plutôt que rêver inutilement ou nous comparer aux autres.

Sommaire de l'article :

Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux?

Dans son livre, Sonja Lyubomirsky nous motive, études à l’appui, à effectuer quelques changements dans nos vies.

Dépenser son argent en expériences plutôt qu’en possessions

D’abord, dit-elle, l’argent que l’on dépense pour une expérience, comme une sortie ou un voyage, nous rendra bien plus heureux que l’acquisition de biens matériels (pensez laveuse-sécheuse!). Et en plus, le plaisir subsistera plus longtemps!

Sonja Lyubomirsky nous explique de façon très convaincante qu’il est possible d’être plus heureux en consommant moins.

Il suffit de dépenser son argent en expériences plutôt qu’en possessions. Une promenade en famille apporte plus de satisfaction qu’une télévision grand écran dernier cri.

Je serai heureux quand j’aurai payé mon hypothèque

Ensuite, le fait de se répéter « je serai heureux quand … «  ne mènera à rien de bon! Par exemple, « je serai heureux quand j’aurai payé mon hypothèque » ne fonctionne pas. Quand vous aurez payé votre hypothèque, vous développerez une autre excuse… (Je le sais, je l’ai essayé!)

Que se passe-t-il si nous comprenons que nous avons apparemment tout, au moins en théorie, mais que nous ne sommes quand même pas heureux? Parce que nous sommes la proie du présupposé selon lequel une fois que nous aurons la fortune ou le succès, où ce dont nous rêvons en général, nous serons enfin heureux, et quand ce bonheur s’avère insaisissable ou éphémère, nous éprouvons des émotions mêlées, de l’abattement et même de la dépression. Ces expériences sont regrettables, parce qu’elles sont évitables. (Dans le livre, il est expliqué comment éviter ces moments de crise.)

Avoir de la gratitude

Et enfin, si, vous êtes une personne reconnaissante, c’est-à-dire que si vous avez de la gratitude pour ce qui tout ce qui vous arrive de bien dans votre vie, – en pensant le moins possible à ce qui vous arrive de moins bien! – vous augmenterez de beaucoup vos chances de vivre heureux!

L’auteur de ce livre super bien vulgarisé m’a grandement fait réfléchir! Car, bien que je croyais avoir déjà assez longuement réfléchi sur le sujet du bonheur et du bonheur financier, Sonja Lyubomirsky remet en question plein d’idées reçues « … pour aider à prendre un meilleur recul sur nos vies et nos ambitions souvent déçues ».

De plus, elle remet en question nos croyances souvent erronées à propos de l’argent, du bonheur, de la vie de couple et de notre travail.

 

Le piège de l’argent

Nos fantasmes sur notre premier million ou sur notre villa sur le bord de la mer ne sont presque jamais aussi palpitants dans la réalité que dans notre imagination, et même quand ils le sont, leur surcroît de plaisir ne dure jamais très longtemps. 

La réussite financière, selon les études de Sonja Lyubomirsky, ne serait qu’un court bonheur, rien de plus!

Pourquoi? Parce que nous ne pouvons jamais réitérer l’expérience d’une première fois. Telle est la vérité essentielle lorsqu’on arrive en haut d’une montagne ou de sa hiérarchie professionnelle. Les moments, les semaines ou les années qui conduisent jusqu’à ce sommet peuvent être épuisants, mais exaltants. 

Quand notre rêve est sur le point de se concrétiser, cela nous inspire à la fois ivresse, assurance et témérité.

Quand nous atteignons le succès: c’est merveilleux, mais pour un temps seulement.

Les êtres humains sont programmés pour désirer, pas pour apprécier, et pour vouloir plus, pas pour se contenter de ce qu’ils ont.

Plus d’argent ne rend pas plus heureux!

Pour beaucoup d’entre nous, l’argent et le succès ne font qu’un. L’aisance peut avoir de nombreux atouts – outre la possibilité d’acheter plus, elle nous aide à rencontrer le partenaire potentiel et nous offre sécurité et stabilité -, mais un fait inévitable est que l’on s’y habitue.

Les économistes ont montré que les deux tiers des avantages d’une hausse de revenus s’effacent au bout de tout juste un an, en partie parce que nos dépenses et nos nouveaux « besoins » augmentent en parallèle et parce que nous commençons à fréquenter des gens qui, eux aussi, gagnent plus. 

Même si avoir plus d’argent nous rend plus satisfait de la vie, cela n’a pratiquement aucun impact sur les émotions positives et négatives au quotidien et sur les hauts et les bas que nous connaissons.

L’individu moyen est plus soucieux de comparaison sociale, de statut, de rang et de signes extérieurs de richesse que de la valeur absolue de son compte en banque ou de sa réputation. 

Une étude réalisée en 1998 a montré que les gens préfèrent vivre dans un monde où ils touchent un salaire annuel de 50,000$ (quand les autres gagnent 25,000) plutôt que toucher un salaire annuel de 100,000$ (quand les autres en gagnent 200,000).

Il semble que ce que gagnent nos semblables détermine notre bonheur, plus encore que ce que nous gagnons, si confortables que soient nos revenus.

Devenir minimaliste?

Plus nous gagnons de l’argent, plus nous nous y habituons, et plus nous voulons en gagner. Cette réalité a deux conséquences potentiellement néfastes.

Premièrement, nous ne profitons pas de notre richesse autant que nous le devrions.

Deuxièmement, notre désir d’acheter et de posséder toujours plus pour atteindre le même niveau de plaisir peut nous conduire sur la voie du matérialisme effréné, nous inciter à dépenser de plus en plus pour en tirer de moins en moins de bonheur.

Des masses de recherches ont montré que le matérialisme nuit au bonheur, menace la satisfaction que nous inspirent nos relations, nuit à l’environnement, nous rend moins chaleureux, moins aimables et moins compatissants, et moins susceptibles d’aider les autres et d’oeuvrer pour notre communauté.

Serait-ce une raison de plus pour éviter les excès du matérialisme et pour devenir minimaliste? Et pour dépenser notre argent afin de vivre plus heureux?

Les six plaisirs de l’argent

Comment l’argent rend vraiment heureux?

La psychologie suggère six principes à respecter si nous voulons tirer le maximum de plaisir de notre argent:

  1. Dépensez votre argent en expériences plutôt qu’en possessions!
  2. Séparez vos expériences dans le temps!
  3. Dépensez votre argent en activités qui satisfont vos besoins d’épanouissement!
  4. Dépensez de l’argent pour les autres, pas pour vous!
  5. Vous pouvez dépenser maintenant, mais attendez avant d’en profiter!
  6. Dépensez votre l’argent pour vous offrir du temps!

C’est la dépense sociale qui cause le plus grand bonheur!

 Dépenser son argent en activités qui satisfont nos besoins

Qu’est-ce que cela veut dire satisfaire nos besoins? C’est certain que quand on dépense, on vise à satisfaire nos besoins, sinon, on ne dépenserait pas!

Sonja Lyubomirsky est plus précise et nous fait voir nos lacunes à ce sujet.

Si l’argent ne nous rend pas heureux, c’est sans doute que nous le dépensons afin d’être à égalité avec nos voisins, afin de valider notre richesse ou d’étaler notre beauté, notre puissance et notre statut social.

Le problème n’est pas alors dans l’argent, mais dans notre façon de l’utiliser.

Le moyen le plus direct et le plus fiable pour maximiser le bonheur et l’épanouissement que nous tirons de l’argent est peut-être de satisfaire nos besoins, par exemple, en dépensant notre capital pour notre propre développement humain, pour progresser, en l’investissant dans les connexions interpersonnelles.

Les dépenses qui génèrent le plus de bénéfices émotionnels sont celles qui satisfont au moins les trois besoins fondamentaux qui suivent:

  1. La compétence. Par exemple, investir dans une formation qui vous fera sentir plus compétent, capable ou expert dans un domaine.
  2. La connexion. Comme choisir une activité qui vous permettra de vous sentir relié aux autres, d’aider une communauté.
  3. L’autonomie. Toute activité qui vous donne le sentiment de maîtriser votre vie!

La recherche a montré que ces activités apportent le bonheur et, fait tout aussi important, ne suscitent pas les désirs addictifs croissants.

Devenez le maître de votre vie!

C’est en changeant vos croyances que vous arriverez en devenant graduellement le «maitre», le maître de votre vie! 

Et en vous libérant des pièges de l’argent en vous. Et autour de vous.

Pour découvrir ce que j’appelle: l’heureuseté, cet état de bonheur permanent dont je parle ici: lisez ce magnifique livre de Sonja Lyubomirsky!

Et pour être heureux, sans avoir à gagner plus d’argent, essayez mon défi de 21 jours pour vous libérer des problèmes d’argent!

Au plaisir,

Marc Blais, auteur et coach financier