Amour inconditionnel

Citation L’amour est-il inconditionnel ?

L’amour est-il inconditionnel ?

L’amour inconditionnel est-il vraiment disponible sur la plan humain ? Est-on réellement capable d’aimer l’autre tel qu’il est, sans réserve et avec ses défauts et ses qualités ? Est-on réellement en mesure de prendre ce qu’il y a à prendre, sans y chercher son propre intérêt ?

J’ai récemment découvert qu’une part de moi n’aimait pas ma femme d’un amour inconditionnel, mais bel et bien d’un amour conditionnel, assujettit à diverses conditions. Cela m’a blessé dans mon égo, dans ma posture d’homme intègre et de mari parfait. Cela m’a également renvoyé sur mes peurs d’abandon et de rejet, entre autres.

J’ai pris une claque, qui fût aussi bien difficile à accepter pour moi, qu’à exposer ouvertement à l’autre. Pourtant, ce fût nécessaire pour « l’équilibre de mon couple. J’ai pris conscience que ce que j’appelle faussement “authenticité” depuis un long moment n’est rien d’autre qu’un mensonge que la clairvoyance de l’autre, dans son amour pour moi, venait de faire tomber. Il n’est plus possible de me cacher, de me préserver en renvoyant à l’autre des fautes et manquements qui ne sont pas les siens ! Il est temps d’accepter sa création, temps d’ouvrir une nouvelle porte dans laquelle, nous pouvons mutuellement être vrai, sans pour autant nous détruire à coup d’interprétations distordues.

L’amour tel que je le vois aujourd’hui doit nous permettre de nous mettre à nu, même si cela nous rend vulnérables. Nous devons à chaque instant, donner inconsciemment la possibilité à l’autre de rester pour ce que nous sommes ou de partir si ce que nous sommes devenu ne lui convient pas. J’ai longtemps refusé de voir l’évidence sous mes yeux, bien trop occupé à peaufiner l’image de moi que j’ai soigneusement sculptée au fil du temps.

Aujourd’hui, j’assume avec progressivité, le fait d’être cet homme qui a parfois tendance à aimer au conditionnel, qui a besoin que l’autre lui apporte avant de donner, qui a besoin que l’autre réponde à sa pulsion, son envie, son besoin avant de lui accorder un temps de qualité. J’assume l’égocentrisme dont je fais preuve associé à cette nécessité d’avoir mon réservoir d’amour plein avant de remplir celui de l’autre ! Cela me renvoie sur le fils unique que je suis avec l’idée : “c’est d’abord moi, moi, moi, et l’autre, ensuite”.

Est-ce de l’égoïsme sain ? Pas sûr ! Une forme de manipulation ? Possible. Une mixture entre les deux ? Probablement, même si j’y rajouterai quand même une note d’amour pour celle qui me permet de nourrir cet espace, à savoir mon épouse.

Il n’est pas chose aisée de digérer cette image de l’homme imparfait. Je me rend compte à quel point, il m’arrive d’être plus “disponible”, plus “aimant”, plus “réceptif” lorsque l’homme que je suis obtient ce qu’il attend, et à l’inverse, à quel point, je peux être “passif”, “indifférent” voir “inexpressif” lorsque je n’ai pas le retour sur investissement escompté en terme d’amour.

Je me rends compte à quel point je sais retourner certaines situations sur l’autre en pointant ses failles, sans jamais remettre les miennes en question, ni même sans y voir ma propre contribution dans l’équation. Je me rends compte que ce que je perçois comme froid chez l’autre n’est que le reflet de ma propre froideur.

Ce que je viens d’énoncer ne doit pas être un problème ou encore un frein à l’épanouissement dans la relation. Je le vois davantage comme un cadeau de la vie qui me ramène vers moi et me donne l’occasion d’être aimé pour ce que je suis. Cela me permet de reconnaître ma stratégie, mon égoisme, mon ambivalence dans ma façon d’aimer, et ainsi, de dénouer certaines blocages me permettant de créer une nouvelle réalité. Et tout cela, ne fait pas de moi un être “qui n’aime pas”, bien au contraire. Cela fait de moi, un être qui aime assez pour dire qui il est.

Ces derniers temps, la relation prenait intérieurement le chemin du désamour, de l’incompréhension créant ainsi une forme de distance avec l’autre ! En prenant conscience de ce que je suis en train de jouer, je peux changer la donne. Reconnaître que nous sommes aussi avec l’autre pour ce qu’il nous apporte, pour ce qu’il vient combler chez nous fait partie du processus d’apprentissage et d’évolution.

A mon sens, Il est temps d’arrêter de se raconter que nous sommes là pour prendre uniquement ce qu’il y a à prendre, sans jamais imposer notre désir et/ou besoin, arrêter de croire que nous savons aimer avec justesse, lorsque notre névrose ou encore notre impulsivité à l’amour vient prendre possession de nous. Il est temps d’offrir SA vérité à l’autre, et de lui présenter sur un plateau, l’ensemble de l’être que nous sommes qui ne cesse d’apprendre et de découvrir un peu plus ce qu’il est.

Montrez-vous vrai et vous vivrez une vraie histoire.

Acceptez d’être ce que vous êtes et laissez l’autre vous aimez pour cela.

Prenez conscience que vous êtes la source de vos créations pour rendre celles-ci plus appréciables auprès de celui ou celle que vous aimez.

Merci à mon épouse pour la justesse de ses ressentis qui viennent chaque jour, un peu plus briser la glace et ajouter ainsi, une touche de bonheur dans ma vie.

Avec bienveillance,

Geoffrey

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