Si j’étais Bien Aimée

Si j’étais Bien Aimée

Dans le jardin secret de mon être, là où le soleil caresse doucement l’âme et où les ombres de la mélancolie dansent au rythme du vent, je me tiens, frêle et emplie de questions, au seuil d’une révélation : Et si j’étais, véritablement, profondément, Bien Aimée ?

Cette interrogation, semblable à une plume portée par les caprices de l’air, peine à trouver un havre de paix. Dans les méandres de l’amour, dans cette quête éperdue de l’autre, on oublie trop souvent de se rappeler à soi, de son propre éclat, de sa propre capacité à aimer et à être aimée.

Combien, au milieu de la multitude indifférenciée, peuvent se targuer d’avoir effleuré cet amour, celui écrit avec un A majuscule, celui qui bouleverse, qui métamorphose, qui élève ?


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Nous sommes semblables, unis par ce désir brûlant de fixer nos regards vers un horizon commun, de serrer les mêmes rêves contre notre cœur. Mais, oh, combien cela se complique quand les pas sont à synchroniser à deux. Il ne s’agit pas de se perdre dans l’embrasement éphémère du grand amour, mais de découvrir la vérité dans le murmure d’un amour authentique.

Oui, toute histoire d’amour, toute relation prend racine à deux, indifférente aux origines, aux divergences, aux frontières éthérées qui nous séparent. Parfois, un simple regard, un sourire suffit pour reconnaître dans l’autre un miroir de soi, une promesse d’union. Ainsi se forme une relation, une histoire d’amour, singulière, personnelle, intimement liée à notre propre amour de soi.

Mais alors, pourquoi nos chemins d’amour prennent-ils des directions si variées ? Pourquoi est-il parfois si ardu de maintenir la splendeur d’une relation, de la nourrir afin qu’elle s’épanouisse toujours plus ? La réponse, bien souvent, se trouve dans notre propension à nous oublier, à nous fondre dans l’autre, à égarer notre essence au fil des jours partagés.

Pour être Bien Aimée, il faut se présenter face à l’autre, dans une authenticité sans faille, dans une présence totale. La solitude n’a pas sa place dans une relation, car elle se vit à deux, à plusieurs, dans une danse parfois coordonnée, parfois discordante.

Mais alors, comment être véritablement Bien Aimée ? ÊTRE, simplement ÊTRE. Mais que signifie cela ?

Partout, on nous invite à nous reconnecter à soi, à méditer, à ouvrir nos chakras. On nous incite à accueillir la colère de l’autre, notre propre tristesse. Quel tourbillon au sein d’une relation ! Et parfois, je me sens si petite, avec mes forces limitées, mon cœur fragile.

Pourtant, la réponse réside peut-être dans mon cœur, dans ton regard, toi que j’aime, toi que j’apprends à connaître jour après jour. En m’unissant à toi, je découvre qui je suis, j’écoute la voix de mon cœur, ce guide infaillible.

Comment écouter son cœur ? Comment savoir que cette relation est la Belle relation ? C’est grâce à toi, grâce à moi. Car je serai Bien Aimée avec toi, et toi avec moi. Toi, dans ta danse, ton rire, tes paroles, tes gestes, j’aspire à t’accompagner sans jugement, avec bienveillance.

L’amour, voilà la réponse. Je t’aime parce que j’ai choisi de partager un fragment de chemin avec toi, de tenir ta main dans les éclats de joie comme dans les ombres de l’épreuve. Je t’aime, et cela nous constitue en une belle relation, même si un jour, mon amour devra se poursuivre en silence, car tu auras choisi une autre voie. Mais mon cœur t’accompagnera toujours, battant au rythme de tes pas.

Je choisis d’être Bien Aimée parce que j’ai décidé de marcher à tes côtés, de te laisser vivre ta vie, faire tes choix. Même si tu t’en vas, même si la douleur me submerge, mon cœur reste ouvert, prêt à t’accompagner en esprit.

Je ne suis pas ton amour ; je suis l’amour à tes côtés, pour un instant, que cet instant soit éphémère ou qu’il se grave dans l’éternité. L’amour est une porte, ouvrant sur un univers de présence, de séparation, de joie, de tristesse.

Le chemin de l’amour, c’est notre accompagnement mutuel. Si j’étais Bien Aimée, si j’acceptais que celui qui fait vibrer mon cœur aujourd’hui a son propre chemin, et que, ensemble, nous avons choisi de nous accompagner. Accepter le chemin de l’autre sans briser les liens qui nous unissent, comprendre et accepter que d’autres belles relations bourgeonneront également.

Et si j’étais Bien Aimée en reconnaissant que la plus belle des relations est celle qui débute sur deux sentiers parallèles, se frôlant avec douceur ? Je t’aime pour ta marche autonome, pour tes pas décidés. Tu m’aimes parce que mon chemin se poursuit auprès de toi.

Et si j’étais Bien Aimée dans l’union et dans la séparation, dans la peine et dans la joie, dans l’accompagnement et dans la liberté ? Et si tu étais Bien Aimé en m’acceptant telle que je suis, et moi, Bien Aimée enfin, avec toi qui comprends que, ensemble, nous sommes appelés à cheminer, à partager, à aimer, dans une communion d’âmes qui transcende les mots, les gestes, les silences ?

Au cœur de ce voyage introspectif, l’écriture thérapeutique se présente comme une clé ouvrant sur des salles secrètes de notre quête de l’amour, éclairant les sentiers ombragés par nos doutes, nos peurs, nos espoirs. Elle invite à poser sur le papier ce que l’âme murmure tout bas, transformant les tourments en mots, les joies en poèmes, les séparations en lettres d’adieu ou de renaissance.


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En écrivant sur l’amour, sur ce désir d’être Bien Aimée, nous déployons les ailes de notre conscience, nous sondons les profondeurs de nos relations, découvrant avec émerveillement et parfois douleur, la complexité de nos liens aux autres.

Nelly

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