Je t’ai aimé parce que je ne savais pas encore comment m’aimer moi. Dans la lumière de ton regard, j’ai trouvé un abri, une maison de paille et de rêves où je pouvais poser mes peurs et mes doutes comme on pose un fardeau à la porte d’un sanctuaire. Ton amour était pour moi comme une eau fraîche sur une terre aride, une pluie d’étoiles sur une nuit noire. Il est facile de confondre l’ombre pour la lumière quand on erre dans l’obscurité.
J’ai cru que tu étais mon salut, que ton amour pouvait me compléter, comme si j’étais un puzzle avec une pièce manquante. Mais le puzzle était plus complexe, plus vaste, une infinité de morceaux qui formaient le tableau de mon âme. Je t’ai aimé comme un aveugle aime la lumière, en oubliant que même dans les ténèbres, il existe une beauté que seul l’œil intérieur peut voir.
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Tu étais mon miroir, réfléchissant une image embellie de moi-même, mais dans ce miroir, je n’ai jamais vu mon vrai visage. Parce que le vrai visage ne peut être vu que dans le miroir de l’âme, dans ce lac silencieux où même les étoiles viennent boire la nuit. Dans cet espace sacré, je me suis finalement vu, non comme un être incomplet cherchant à être sauvé, mais comme un tout infini, capable d’aimer et d’être aimé, non pas parce qu’il a besoin d’être rempli, mais parce qu’il déborde déjà.
Je t’ai aimé parce que je n’avais pas encore appris à naviguer dans l’océan de mon propre être. Parce que je n’avais pas encore découvert les continents inexplorés de mon âme, les rivières cachées de mes rêves, les montagnes inatteignables de mes espoirs. Tu étais mon bateau, et je t’ai aimé comme on aime une embarcation qui nous porte à travers les tempêtes, mais chaque bateau doit un jour accoster, chaque voyage doit un jour prendre fin.
Et dans cet accostage, dans ce point final qui est en réalité une virgule dans la longue phrase de la vie, j’ai trouvé la liberté. La liberté de m’aimer moi-même, de découvrir que je suis à la fois la mer et le marin, le vent et la voile, la destination et le voyage. Je t’ai aimé, mais en t’aimant, j’ai découvert l’amour que j’avais pour moi-même, un amour silencieux et profond comme un puits sans fond, comme un ciel sans fin.
Je t’ai aimé parce que je ne savais pas encore comment m’aimer moi. Et en apprenant à m’aimer, j’ai appris à t’aimer mieux, non pas comme une nécessité, mais comme un choix. Comme un artiste choisit une couleur parmi tant d’autres, non parce qu’il en a besoin pour compléter son tableau, mais parce que cette couleur ajoute à la beauté déjà présente, déjà complète, déjà entière. Je t’ai aimé, et en t’aimant, je me suis trouvé.
En me trouvant, j’ai découvert que l’amour, ce grand mystère, n’est pas une question de complétude, mais d’abondance. Pas une quête, mais une grâce. Pas une recherche, mais une découverte. Et dans cette découverte, dans cette grâce, dans cette abondance, je suis enfin libre. Libre de t’aimer, libre de m’aimer, libre d’aimer la vie dans toute sa splendeur ineffable.
L’écriture, cette forme d’art silencieuse mais éloquente, a toujours été pour moi une sorte de refuge, un abri où les mots deviennent des amis, où les phrases se transforment en guides. Il ne m’était pas clair, au début, que cette danse solitaire avec le papier pouvait être une sorte de guérison, un acte d’autothérapie. Mais il l’est. Les mots ont ce pouvoir étonnant de nous montrer nos propres visages, nos propres âmes, un peu comme un miroir d’eau sous un clair de lune.
Dans l’acte d’écrire, il y a une transmutation silencieuse qui se produit. Les peurs deviennent des phrases, les douleurs se changent en paragraphes, et petit à petit, une clarté émerge des brumes de l’incertitude. La thérapie par l’écriture n’est pas un remède miracle, mais elle est une cartographie de l’âme, un bateau sur lequel vous pouvez voyager à travers les eaux parfois troubles, parfois cristallines de votre propre existence.
Aimer, écrire, vivre : ces actes sont tous liés dans la grande tapisserie de notre existence. En découvrant l’un, nous découvrons les autres. En explorant les profondeurs de notre propre être, nous trouvons non seulement l’amour pour nous-mêmes, mais également l’amour pour les autres, et l’amour pour la vie elle-même. Je t’ai aimé parce que je ne savais pas encore comment m’aimer moi, mais en apprenant à m’aimer, j’ai appris à aimer tout ce qui est, tout ce qui a été, et tout ce qui sera.
Si vous vous retrouvez dans ces mots, dans ce voyage d’amour et de découverte de soi, je vous invite à télécharger gratuitement mon livre « Le guide de l’autothérapie par l’écriture » . Ce n’est pas simplement un livre; c’est une porte, une entrée vers le sanctuaire intérieur que chacun de nous porte en soi.
Nelly