Ironie du sort, le confinement aura fait tomber nos masques pour en porter d’autres ….
Quel visage voudrons-nous bien dévoiler au grand jour après le déconfinement ?
Tous démasqués…
On pensait que les masques de faux-semblants nous donnaient une certaine liberté. C’est confortable après tout de cacher ce qui nous gêne aux yeux des autres…et parfois les masques qu’on se créé nous collent à la peau, à force de jouer un personnage.
Pendant ce confinement, il aura été presque impossible d’évacuer à l’extérieur ce visage qu’on ne voulait pas montrer. Beaucoup auront même découvert une personne ou une personnalité d’une autre qu’il ne connaissait pas si bien. Combien auront dit « je ne la reconnais pas… » face à des réactions inattendues pendant cette crise ?
Combien de doubles masques, de doubles vies auront pris fin pendant ce huis clos forcé ? Difficile de compartimenter une vie lorsqu’elle se pose et s’expose.
A coup de fenêtres virtuelles (Zoom, Skype…), nous avons tout dévoilé de notre intimité quotidienne, nos jardins secrets. Remarquez, comme après quelques semaines, il nous est presque familier de voir notre boss décoiffé, en jogging, lors d’une réunion…avec un enfant ou un animal qui passe bruyamment en arrière-plan…
« Ce ne sont pas les gens qui changent, ce sont juste les masques qui tombent »
– Obito Uchiha
Inversion des rôles
Les rôles qu’on savait si bien jouer sans se poser de questions auront pour beaucoup été chamboulés, renversés, malmenés pendant ces dernières semaines.
Il a fallu revoir toute notre organisation à la maison, la répartition des tâches, un réagencement de nos territoires intimes, notre façon de communiquer. Certains en auront fait beaucoup plus que d’habitude, d’autres auront été dépossédés de leur rôles habituels.
Beaucoup de personnes introverties n’auront jamais autant trouvé de ressourcement dans ce confinement et osent encore à peine le dire… Celles qui ne vivaient que par le regard des autres auront dû vivre ce grand face-à-face avec elles-mêmes, et peut être découvrir une personne qu’elle ne connaissait pas si bien que cela, au final. Certains divorceront de leur conjoint pour mieux se remarier avec eux-mêmes.
Dans la peau d’un autre
Beaucoup de parents se sont glissés dans la peau d’une maîtresse d’école ou d’un professeur improvisé. Certains professionnels de la santé auront changé de spécialité pour faire face au front en service de réanimation. Il a fallu s’adapter, jongler, s’ajuster avec différentes casquettes. Combien auront trouvé de nouvelles voies pour se réinventer ?
Le nouveau visage des super héros
Les nouveaux héros ont désormais d’autres visages, les visages ordinaires de ceux qui ont fait vivre la nation au quotidien et ont repoussé le virus. D’une certaine façon, ce confinement nous aura tous ramené sur un certain pied d’égalité, comme un rééquilibrage naturel qui s’imposait.
« Le masque tombe, l’homme reste, et le héros s’évanouit »
– Serge Gainsbourg
Nous accepter avec nos différentes facettes
Quelle est la nouvelle version de nous-mêmes que nous allons vouloir montrer au grand jour après ce confinement, sous nos masques de protection ?
Allons-nous retourner dans le grand bal masqué de l’Avant ou tirer des leçons et ne plus porter autant d’attention au regard des autres après ce retour sur notre moi profond ?
A chacun de vivre cette nouvelle étape à son rythme, à sa façon. Comme une remontée de plongée avec ses paliers de décompression.
Mère nature, elle, pour sûr, est heureuse car pour la première fois depuis longtemps elle a pu enlever son masque pour respirer à poumons déployés.
Comment voulez-vous ÊTRE dans votre PARAÎTRE face aux autres ? Là est la question….
Dans quel domaine allez-vous décider d’être plus authentique ? Plus fidèle à vos valeurs et vos convictions profondes ? C’est peut-être le bon moment de se l’écrire et de faire son bilan pour ne plus faire semblant.
Sandrine Larive, slasheuse en développement personnel, coach professionnelle certifiée, praticienne en hypnose et PNL, conférencière.
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Copyright visuel – Le modèle de masque est une illustration d’un des produits en tissu venant d’un partenariat solidaire entre Floriane Mothes de Mademoiselle Flo et Candy Miller de la boutique Paperdolls à Paris 18e.
