Dans notre processus de développement et de croissance, un point commun émerge souvent entre les personnes. Plus notre conscience s’étend, plus nous sommes conscient de notre imperfection et plus nous sommes dur avec nous-même a vouloir améliorer nos comportements, nos pensées, notre capacité à être « bon », dans le non-jugement, à accepter l’autre tel qu’il est. Paradoxalement, cela résulte souvent dans une dureté redoublée à notre encontre, causée par notre incapacité à être meilleur que nous le sommes.
Accepter d’être qui nous sommes pourrait être au centre de notre mission de vie.
En effet, plus nous nous acceptons, plus nous nous traitons avec bienveillance et plus nous cheminons sur ce chemin de croissance. C’est notre comportement vis-à-vis de nous-même qui détermine notre capacité a être la meilleure version possible de nous-même pour le monde.
Zach Bush (Médecin Américain spécialisé dans le microbiome et son importance dans notre santé) partageait dans une interview son expérience d’accompagnement des personnes en fin de vie. Il parlait des personnes qui sont ressuscitées et qui disent tous la même chose à leur retour. La première est de demander pourquoi on les a ramené. La seconde est qu’ils racontent qu’ils se sentaient totalement acceptés.
Se sentir accepté est au centre de notre recherche consciente ou inconsciente et elle est responsable de nombreux choix malheureux qui nous conduisent à faire des choses ou dire des choses dont on pense que c’est ce qui est attendu de nous plutôt que ce que l’on pense vraiment.
La seule personne qui doit nous accepter, c’est nous-même. Accepter d’être là où nous en sommes, encourager les progrès tout en acceptant nos limites du moment, c’est cela l’évolution.
Nous sommes la personne qui peut nous permettre de ne jamais nous sentir isolé, seul, ou abandonné. Le seul véritable abandon est celui qu’on opère nous-même à notre encontre. La tendresse que l’on peut développer pour soi sera toujours le meilleur moyen de développer celle pour les autres. Notre relation a nous-même est le miroir de nos relations aux autres. Sans cette gentillesse pour soi, on ne peut accepter les autres pour qui ils sont vraiment.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Cette expression populaire est pleine de bon sens. En effet, soyons charitable, tolérant, soutenant pour qui nous sommes. Il est tellement difficile d’entretenir une relation à soi qui soit apaisée, qui soit riche d’amour réel et inconditionnel. Le chemin est long mais il est aussi passionnant.
Toutes nos expériences de vie sont autant d’opportunités de découvrir la réalité de notre relation à qui nous sommes au fond de nous. Cette pacification porte en elle le ferment de notre impact, de notre contribution à l’humanité dans son ensemble.
Denis Gorge-Bourge
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