Comment avoir de la compassion sans trop s’investir émotionnellement

Comment avoir de la compassion sans trop s’investir émotionnellement

Avez-vous de la difficulté pour exprimer de la compassion ? Avez-vous de la difficulté à ne pas être impliqué émotionnellement quand une personne se confie à vous ?

Je ne parle pas ici de ne pas avoir de compassion, mais de ne pas savoir l’exprimer par peur de trop vous investir émotionnellement. Prenons par exemple une personne qui partage avec vous une partie délicate de sa vie et que vous ne savez pas quoi dire. Il est rare que nous ne soyons pas touchés par la confiance que cette personne nous accorde, principalement si c’est une nouvelle relation que vous appréciez, mais que cela vous perturbe et vous place en position de défensive par peur d’être trop impliqué émotivement.

Personnellement, je suis doué pour dire les bons mots pour encourager une personne à croire en elle même. Je suis doué pour écouter et donner de l’importance aux personnes. Mon empathie paraît sans même que je me force et cela attire souvent des personnes ayant besoin de se confier à moi, et je semble à leurs yeux une personne digne de confiance pour combler ce besoin de confidence. Je ne compte plus le nombre de fois ou j’ai entendu des phrases comme  “Je ne te connais presque pas et je te dis des choses que je ne dis jamais à personne comme si je te connaissais depuis toujours”. Cela vous arrive-t-il aussi ?

Je crois que c’est une sorte de don que je possède, mais c’est également un couteau à deux tranchants. Alors, quand une personne me confie des choses tristes ou des difficultés qu’elle éprouve dans sa vie, j’ai une tendance à devenir froid et distant. Cela n’a pas toujours été le cas, mais plus je vieillis et plus j’ai une carapace pour me protéger des énergies négatives et des relations potentiellement toxiques. Mon expérience et ma compréhension de mes comportements de dépendance affective m’ont appris que ce don d’empathie n’attire pas toujours de bonnes relations saines et enrichissantes.

Ce n’est pas que je ne veux pas être compatissant avec cette nouvelle personne qui me fait confiance, mais c’est un mécanisme de protection que j’ai développé à force de donner de l’importance à des personnes qui me vidaient de mon énergie et qui n’étaient pas là pour moi par la suite. Cela éveille en moi une peur de me faire manipuler par une personne qui se victimise et se plaint pour attirer l’attention ou pour obtenir des faveurs. Je ne veux pas juger la personne sans la connaître, mais je me garde une réserve le temps de mieux la connaître puisque maintenant, je sélectionne ceux qui entrerons dans ma vie.

Cela ne veut pas dire que je n’ai aucune compassion, mais seulement que j’ai maintenant de la difficulté à l’exprimer. La compassion, c’est essayer de comprendre les problèmes de quelqu’un d’un point de vue différent du nôtre. Je n’ai aucune difficulté avec ça, au contraire, je suis vraiment doué pour me mettre dans la peau de l’autre, mais cela me demande un certain investissement émotionnel et je ne veux pas m’investir à ce niveau trop rapidement.

Je sais que je ne suis pas le seul à avoir ce genre de réaction. Il n’est pas rare de voir les personnes très empathiques développer ce genre de mécanismes de défense après avoir eux de mauvaises expériences. Si c’est votre cas, même si vous avez maintenant du mal à exprimer votre compassion par peur de vous faire mal, vous pouvez apprendre à mieux l’exprimer sans trop vous impliquer émotionnellement, en évitant de retourner un message négatif et de fermeture qui pourrait nuire au développement de cette nouvelle relation.

« Une parole, un acte ou une pensée empreinte de compassion peuvent atténuer la souffrance de l’autre et lui apporter de la joie. Avec la compassion dans notre cœur, chaque pensée, chaque parole et chaque acte peuvent produire un miracle. »
– Thich Nhat Hanh

Voici 6 conseils pour avoir de la compassion sans trop s’investir émotionnellement :

1- Ce n’est pas à vous de trouver une solution

Vous n’avez pas besoin d’avoir une solution pour l’autre. Parfois, une simple oreille compatissante peut être une aide suffisante. Il est normal de conseiller si vous pensez que cela puisse aider quelqu’un, mais n’imposez pas votre solution à la personne. Ne forcez personne et admettez que l’autre personne puisse ne pas être d’accord. Proposez de l’écouter parler de ses ressentis ou de comment elle essaie de se sortir de ses problèmes sans chercher à sauver la personne.

Si vous avez besoin de sauver cette personne pour vous sentir valorisé et vous faire aimer par l’autre, c’est peut-être un problème de dépendance affective qui vous pousse à agir ainsi. Parfois, tel un miroir, nous donnons à l’autre ce que nous souhaitons recevoir dans l’espoir qu’elle nous redonnera cette attention à son ton. Si vous pensez avoir également besoin de réconfort, trouvez un ami qui ne traverse pas de problèmes personnels. Je vous invite à regarder la vidéo : J’ai le syndrome du sauveur : Pourquoi est-ce négatif ?

2- Le contact physique

Vous ne savez pas quoi répondre ? Inutile de parler pour exprimer de la compassion. Créez un contact visuel et hochez la tête en signe d’acquiescement de temps à autre. Personnellement, je propose de faire un câlin à la personne. Cela réconforte et ne demande pas trop d’investissement émotionnel. Le câlin peut être réconfortant, mais seulement si cela est approprié. Si l’un de vous n’est pas à l’aise avec ça, touchez plutôt brièvement son épaule.

3- Proposez de parler de vos expériences personnelles.

Si vous êtes passé par des expériences similaires, vous pouvez peut-être partager votre expérience dans le l’objectif d’inspirer cette personne positivement. Cela donne également la chance à l’autre de mieux vous connaitre. Demandez d’abord la permission en disant par exemple « Aimeriez-vous savoir comment je me suis sorti de ma dépression ? » C’est important de le demandé avant puisque certaines personnes ne sont pas encore prêtes à écouter les expériences des autres.

4- Proposez votre aide pour d’autres tâches.

Il est possible que vous souhaitiez mieux connaitre la personne, mais que vous préfériez garder une distance émotive. Offrez un peu de votre temps pour l’aider à un niveau qui vous demandera moins d’implication émotionnelle. Vous pouvez offrir votre aide en allant chercher ses enfants à l’école, en arrosant ses plantes ou en l’assistant de toute autre manière. Même si la personne semble bien gérer ces tâches, le geste démontre que vous êtes là pour l’aider durant cette période stressante.

5- Ne prétendez pas savoir ce que quelqu’un traverse.

Même si vous êtes passé par une expérience similaire, prenez conscience que chacun y fait face de différentes manières. Comprenez que l’autre personne puisse traverser cette épreuve différemment et ce qui est bon pour vous, n’est peut-être pas bon pour l’autre.

6- Ne minimisez pas les problèmes de l’autre.

Vous pouvez penser que les problèmes de l’autre personne sont insignifiants ou moins graves que les vôtres. Ne prétendez jamais que vos problèmes personnels sont plus graves. Ne dites pas « ça pourrait être pire ». Reconnaissez le fait que les problèmes de l’autre personne sont bien réels et même si cela vous semble facile à surmonter, ce n’est peut-être pas le cas pour cette personne. Cela peut être interprété comme un rejet et un manque d’intérêt pour elle.

« Ne sous-estime jamais la douleur d’une personne. Tout le monde vit des difficultés. Certaines personnes sont seulement meilleures pour le cacher que les autres. »
– Will Smith

Pour aller plus loin avec la compassion et la communication consciente :

Pour conclure : ne soyez pas dur et ne jugez pas trop rapidement. Comme j’exprimais au début de l’article, j’ai développé un mécanisme de défense quand une nouvelle personne entre dans ma vie et me donne le rôle d’un confident trop rapidement. J’ai probablement repoussé quelques femmes sans vraiment le vouloir. C’est ma peur de me faire manipuler et utiliser qui m’a poussé à agir ainsi. J’en garde certains regrets et je travaille beaucoup sur moi-même pour ne pas condamner une personne trop rapidement.

C’est notre responsabilité de changer d’état d’esprit face à nos peurs. Cela n’a rien avoir avec cette nouvelle personne, mais avec nous même. Nous devons apprendre à fixer nos limites, à rester ouverts à la relation et à ne pas mettre la faute sur l’autre à cause de perception, souvent erronés, provenant de notre bagage émotif. C’est notre responsabilité de changé d’état d’esprit face à nos peurs.

Je vous souhaite plein de belles relations enrichissantes et remplis de compassion !

Francis M.

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Publié dans Communication, Relations amoureuses, Relations toxiques le

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À propos de l'auteur

Simplement Francis

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