Elle est partout ! Que ce soit au travail, en famille ou pendant l’apéro, qu’on la déteste ou qu’on l’admire, la grande gueule est partout. Pour le meilleur mais aussi pour le pire.
On dit que les opposés s’attirent mais quand une personne timide rencontre une grande gueule, c’est rarement la joie. D’ailleurs, en tant que timide, on a tous connu une grande gueule.
Jean. «Ma» grande gueule, quand j’étais timide, s’appelait Jean. Toujours à parler beaucoup, à rire fort, à faire de grands gestes. Puis plus tard, elle me rabaissait, m’insultait… Bon, vous l’avez compris, je le détestais.
Alors après, je ne juge pas, c’est un trait de caractère et il y’ a autant de type de grandes gueules qu’il y a de type d’ individus. Et au final, c’est comme partout : Il y’ en a des gentils… puis il y’ a les autres.
Mais il y’ a un point commun qui les caractérise quand on est timide : Les grandes gueules ne nous facilitent pas la vie. Toutes nos difficultés sociales sont majorées avec elles. On a encore plus de difficultés pour prendre la parole, pour engager une conversation, pour se faire entendre… Le pire dans cette histoire, c’est que souvent, elles ne le font pas exprès. C’est tout simplement leur manière de s’exprimer qui est opposée à celle d’une personne timide.
D’ailleurs, en soirée, je me rappelle, quand Jean était là, c’était horrible, j’avais envie de le claquer. J’ avais l’impression que ma timidité était encore plus forte, plus visible, que ma souffrance était encore plus profonde et que mon sentiment d’exclusion, de ne pas exister était multiplié par 100. Je me trompais à peine.
Il accaparait l’espace, les discussions, les invités… Tout était centré sur lui. Mais en même temps, en plus de la haine, je ressentais aussi beaucoup de jalousie. Il était en quelque sorte la personne que j’aurais toujours voulu être : Il était à l’aise avec tout le monde, il avait toujours le mot pour rire et il dégageait une belle joie de vivre.
Je le détestais autant que je l’admirais. Je souffrais autant qu’il était heureux. Et je pense qu’en tant que timide, tu ne dois pas être loin de ce que je ressentais à l’époque.
Et justement, pour que tu ne souffres plus face à une grande gueule, je te partage 3 astuces à appliquer facilement qui pourront vraiment t’aider au quotidien face à une grande gueule :
Souvent, quand une grande gueule est présente dans une soirée ou pendant un repas ou une réunion, il va être difficile pour toi de prendre la parole ou de te mettre en avant. Donc, j’ai envie de te dire de façon tout à fait familière : Laisse tomber ! Parce qu’ à vouloir à tout prix parler ou exister, tu vas dépenser beaucoup d’énergie et être de plus en plus stressé(e) et énervé(e). Ce qui ne va rien arranger pour toi. Donc, en gros, lâche prise.
Et au contraire, si tu as la possibilité, essaie plutôt de parler avec une autre personne présente beaucoup moins extravertie, en parallèle de la discussion «principale». Car même les personnes qui ne sont pas timides peuvent, elles aussi, ne pas supporter les personnes trop bavardes. Puis avec un peu de chance, à force de trop parler, elle va finir par se fatiguer. Et se taire.
Inspire-toi
On a beau les aimer ou les détester, en tant que timide, les grandes gueules nous impressionnent. Comme moi avec Jean. Et donc j’imagine que si tu me lis, c’est que ta timidité n’est pas ton amie et que tu souhaites progresser. Justement, la grande gueule est un formidable coach. Regarde comment elle bouge, comment elle parle, comment elle sourit, comment elle prend l’espace, comment elle arrive à dégager de la sympathie… Et apprends de tes observations.
Il ne s’agit pas d’être un clone parfait mais de t’inspirer, de développer ta «boîte à outils» pour devenir une personne plus sociable, plus souriante, plus avenante et sans doute plus heureuse. Jean souriait beaucoup. Et j’ai compris que c’était la clé pour dégager une sympathie immédiate par exemple. Depuis, je souris beaucoup quand je discute et ça a changé toutes mes interactions.
Qu’elle devienne ton ami(e)
Toutes les grandes gueules ne sont pas comme Jean. Et heureusement. Donc, profite qu’elles aiment bien parler pour… parler avec elles. Indirectement, elles vont t’aider à progresser, elles vont sans doute te poser des questions, te relancer, te taquiner comme personne… Et si tu joues le jeu, si tu réponds, si tu relances à ton tour, il est fort probable que tu fasses de gros progrès dans ta timidité. En gros, c’est de l’entraînement : Plus tu parleras, plus tu sauras parler et donc plus tu seras à l’aise.