Amour de soi

Citation Personne ne me force à rien

Personne ne me force à rien

Ou comment j’ai rencontré et guéri la victime en moi.

Je vois que j’ai des résistances à écrire ce texte.

Oui, car depuis toute petite, j’ai souvent eu la sensation de me forcer à faire, vivre des choses en désaccord avec moi-même. Me forcer à obéir, à m’adapter à la situation familiale, me forcer à adoucir mon caractère pour me faire mieux aimer, à adoucir mon tempérament pour être bien vue dans la société, être acceptée par mes proches et mon entourage, mes amies d’école, me forcer à être parfaite, au top, à tout savoir sur tout, à avoir le sourire, à manger bien, à faire du sport. Je me force à trouver le chemin, à évoluer, à grandir. Puis je me force à contacter mes blessures émotionnelles, pour les soigner, et ouvrir mon cœur. Toute ma vie n’est que cela : difficultés et obstacles, souffrances à dépasser, pour évoluer vers la pureté de mon être, et enfin peut-être trouver le bonheur.

Alors oui, j’ai l’impression qu’on m’a mise là, sur Terre, au milieu des lions, dans l’arène, et qu’à présent je dois me démerder dans cet enfer, parmi « les miens », que je ressens si loin de l’amour que j’ai en moi.

Je me sens tellement victime de ma vie, du système dans lequel je suis, et chaque jour, j’ai cette pensée qui revient : la vie est dure et injuste. Pourquoi ai-je mérité cela ? Je ne devrais pas être là. Je n’en peux plus de vivre ici sur Terre, cette vie de souffrances et d’impuissance. J’aspire au bonheur et à la joie, mais je pense que c’est impossible de le vivre ici sur cette planète, où les êtres sont si déconnectés d’eux-même, où je suis si loin de moi-même et de mes origines. VICTIME Lorsque j’ai ses pensées et ses sentiments là, pensées et sentiments qui sont engrammés dans mes cellules depuis très longtemps, je vois le monde en noir.

Je me sens obligée d’être ici. Forcée de vivre toutes ses épreuves. Je ne ressens pas de plaisir à la vie. Je me lamente, je suis dans un auto-apitoiement narcissique.

C’est très étrange de voir cela de moi-même. Comme cette partie victime est encore souvent tellement présente en moi, et comment je m’y complais.

Pourquoi fais-je cela ? De quoi ai-je peur ? Qu’est-ce que je refuse de regarder et de voir lorsque je suis dans cet état de victime dans ma vie ?

Il y a aussi un paradoxe. Alors que je m’aperçois enfin que je suis dans le schéma de victime, je me rends compte aussi que je refuse totalement de me l’avouer, de l’assumer. Une partie de moi déteste la victime en moi. De manière générale, les gens qui se plaignent et qui jouent la victime réveillent en en moi une résistance et un agacement profond. Je ne supporte pas les victimes. Comme je ne supporte pas d’être une victime. Je refuse d’être une victime.

Je crois qu’une partie de moi refuse de s’aimer.

Je refuse de m’aimer totalement, je refuse de m’ouvrir et d’aimer cette partie de moi tellement blessée par la société, par la vie, que sa seule protection est de jouer la victime. Je refuse de m’ouvrir à l’amour de moi, en refusant d’aimer et voir la victime en moi. En faisant cela, je refuse donc de me regarder dans ma totalité, et de me reconnaître pleinement : comme un être qui est merveilleux, qui est capable se donner ici et maintenant tout ce dont il a besoin pour être heureux. En refusant de voir la victime en moi, une partie de moi refuse de s’en sortir, refuse de se responsabiliser. Une partie de moi refuse de se regarder dans le miroir et de se sourire en se disant : « tu es libre. Tu es belle. Tu es grande. Tu peux créer tout ce que tu souhaites, ici et maintenant. »

Une partie de moi n’a pas envie d’être heureuse et d’assumer son bonheur, d’être responsable de son bonheur. C’est bien plus facile de laisser l’extérieur décider pour soi. De subir l’extérieur, le monde, la Terre. C’est bien plus facile de rendre les autres responsables.

Moi aujourd’hui, j’ai envie de me regarder dans le miroir et d’assumer ma vie. D’assumer mes choix, mon chemin. De me sourire, enfin. D’être moi-même pleinement, et de ne plus laisser quelqu’un d’autre être responsable de mon bonheur. RESPONSABLE

Moi, Aimeraude, je sais que personne ne m’a forcé à venir sur Terre vivre cette vie.

Je me souviens très bien du haut de mon nuage, juste avant de descendre m’incarner dans ce corps, sur Terre, et « tout » oublier, je voyais la Terre, et j’étais pleinement heureuse de venir m’incarner pour expérimenter mon pouvoir créateur dans la matière. Je savais que j’allais être accompagnée, et que j’étais dotée d’une grande force, d’un grand courage pour sortir du système et traverser toutes les souffrances humaines qui j’ai vécu ici les unes après les autres.

Je me souviens que je me faisais une fête de venir sur Terre et créer le bonheur dans ma vie.

NUAGES-MONTAGE Alors, en arrivant ici, chacun d’entre nous est plongé dans un bain ambiant d’impuissance et de victimisation aigüe. Cela fait des millénaires que le peuple terrien est dans ce bain. Je n’avais pas conscience physique de la tâche là-haut. Je ne savais pas forcément que le bain de l’impuissance est puissant et allait me couper de moi-même longtemps.

Je ne savais pas ce que cela allait faire de ressentir l’impuissance dans toutes mes cellules et d’en souffrir.

Mais aujourd’hui, je vois : je vois le schéma dans lequel je suis. Celui de subir sa vie au lieu de la créer. Celui de croire que je ne suis pas responsable. Qu’on me force à être là, à vivre des choses, à avoir du mal à gagner de l’argent, à travailler dur, à souffrir de la solitude, à être enfermée, à avoir peur.

Oui, je vois le système de l’impuissance.

Et je me souviens. Je me souviens que j’ai choisi de venir ici sur Terre. J’ai choisi ma naissance, mes parents, ma famille. J’ai choisi d’incarner ma vibration énergétique sur la Terre, j’ai choisi d’expérimenter une vie dans la matière, de créer la joie et l’amour, d’expérimenter mon pouvoir, d’expérimenter le processus de libération. FOULE

J’ai choisi d’expérimenter le processus de libération de l’impuissance et de la victime, pour aider d’autres à le faire aussi.

J’ai choisi d’être heureuse, d’expérimenter le bonheur, la responsabilisation.

J’ai choisi tout cela, de mon plein gré. Ma vie est ici sur Terre aujourd’hui. Je sais que personne ne me force à rien. Personne ne me force à rien.

Je suis responsable de ma vie, de mon incarnation. Je me libère aujourd’hui de cette impuissance. Je me regarde dans le miroir, et je souris. Oui j’ai choisi tout cela. Personne ne m’a forcé. Je peux en tirer le meilleur. Je m’ouvre à la vie. Je m’ouvre à la vie. Je reconnais ma pleine responsabilité. Je souris. Je suis là sur Terre, pour vivre tout ce que je souhaite vivre. Et je suis libre de cela. MIROIR-b

Comment rencontrer sa victime, et la guérir ?

Après avoir écrit ces lignes sur mon cahier pour publier l’article, j’ai dormi plus de deux heures en pleine journée. Car ma façon à moi de fuir ma vie, de ne pas en prendre la responsabilité, passe par le sommeil. La personne qui est victime de sa vie, qui trouve sa vie dure, fuit et se soulage de ses souffrances par divers moyens : cigarettes, joints, alcool, télévision, addictions, médicament, sucre, sommeil. J’ai donc décidé de rencontrer la victime en moi. D’arrêter de fuir ma vie, de résister contre la partie de moi qui souffre de sa vie, et de la vivre à fond. Pour cela, à chaque moment où je me sens victime de telle chose, d’une situation, j’active mon système alchimique : je contacte la victime en moi, je la fais parler, je la fais geindre, pleurer, physiquement. C’est un processus libérateur. Elle me parle et me confie ses souffrances, et je comprends ses besoins profonds, ce qui la fait se sentir victime, ici et maintenant. Ensuite, je la rassure, je lui pose des questions, je l’écoute, je suis une bonne mère pour elle. Je me prends dans mes bras, je me caresse le visage pour m’apaiser. Cela peut paraître schizophrénique de l’extérieur, mais je vous assure que ce processus fonctionne très bien. J’entame un dialogue profondément guérisseur pour moi-même. Je m’apporte toute l’écoute et l’amour dont j’ai besoin pour me permettre de transformer cet état d’impuissance, de tristesse et victime face à la vie. Ce processus fonctionne. Je me suis donné 15 jours pour écouter et faire pleurer la victime en moi. C’est un acte profond d’amour de soi. Au lieu de résister et de rejeter la victime en moi, refuser d’écouter les parties dont j’ai honte, je les écoute avec attention et leur permets de s’exprimer. La victime me raconte des choses révélatrices sur moi, sur mes besoins profonds, et je peux enfin devenir responsable de ma vie en l’écoutant, en lui demandant ce que je peux faire pour elle. Par exemple, elle m’a demandé de lui écrire une lettre où je lui dis que je l’aime, quoi qu’elle fasse. Je l’ai fait. Puis j’ai lu la lettre à haute voix. Cela guérit des choses, me permet de me donner à moi-même ce dont j’ai besoin au lieu de l’attendre de l’extérieur, et de souffrir de ne pas le recevoir.

Il est important pour chacun d’entre nous de reconnaître que nous sommes des victimes, que nous alimentons la victime en nous en cherchant à être sauvés et en subissant notre vie.

Si nous prenons le temps de nous accueillir, de nous voir en tant que victime, d’accueillir ce schéma, puis de devenir une bonne mère pour cet enfant blessé (oui, la victime correspond à l’enfant blessé en nous), puis que nous l’aidons à grandir et à se transformer, nous devenons des adultes pleinement autonomes, puissants, créateurs, nous jouissons de la vie, nous sommes à même de créer la vie que nous souhaitons. Nous grandissons. Nous n’avons plus besoin d’être sauvés.

Je vous souhaite une belle rencontre avec la victime en vous.

Soyez puissants et aimants. Soyez la lumière pour vos ombres. Plongez au cœur de vous-même et marchez avec vos émotions les plus honteuses pour devenir des êtres lumineux et rayonnants, avec l’amour pour vous-même, pour toutes les parties de vous-même.

Je suis heureuse de prendre le plein pouvoir, et de ressentir enfin que, oui, personne ne me force à rien. Oui, absolument personne. Je suis libre !

arc-en-ciel

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