Le bien-être des enfants n’est pas dans la perfection mais dans une enfance heureuse et pleinement consciente.

Le bien-être des enfants n’est pas dans la perfection mais dans une enfance heureuse et pleinement consciente.

Je cherche sans cesse à rendre heureux mes enfants. Je me questionne toujours sur ce qui pourrait leur faire plaisir et ce que nous pourrions faire ensemble. Je ne me suis jamais posé autant la question que depuis ma séparation avec eux suite à une rupture amoureuse.

J’ai appris à vivre sans eux. Dans mon cœur de maman qui ne voit plus mes enfants au quotidien, seulement une fois tous les quinze jours le week-end, j’ai appris à les écouter davantage et à ressentir leur bien-être. Je me suis rendue compte d’une chose c’est que le bien-être des enfants n’est pas dans la perfection mais dans une enfance heureuse et pleinement consciente.

Apprenons en tant que parents à sortir de cette indigence relationnelle de la perfection qui nous empêche parfois d’être justes avec nos enfants. A trop vouloir faire d’eux des modèles d’exigence et à ne pas comprendre leur fonctionnement, nous risquons de briser leurs rêves et surtout à faire de leur enfance un passage laissant des traces susceptibles de les limiter dans leur développement relationnel aux autres.

Comment contribuer au bonheur, à l’épanouissement et au bien-être de nos enfants ?

L’enfance, le terreau d’une construction essentielle.

Qu’est-ce qui caractérise l’enfance ?

L’enfance est le démarrage de tout. Elle constitue la phase du développement humain physique et mental qui se situe entre la naissance et l’adolescence. Elle joue un rôle essentiel dans la vie d’un être. Elle influencera la vie d’adulte indéniablement. Tous ces impacts, ces blessures feront de nos enfants les adultes portant ces bagages émotionnels et parfois de lourds fardeaux.

Nous sommes de nombreux adultes à porter le poids de traumatismes de l’enfance avec lesquels nous devons avancer sur notre chemin. Certains trouvent la voie de la guérison et d’autres restent prisonniers d’une enfance sans réponse et dans laquelle rien n’a pu se vivre en pleine conscience.

Grâce aux recherches effectuées par l’INSERM (institut national de la santé et de la recherche médicale), nous savons que le stress vécu durant l’enfance cause des effets négatifs sur la santé lorsque nous devenons adultes.

Les enfants ayant vécu des événements traumatiques durant l’enfance tels qu’un divorce, des maltraitances psychologiques ou physiques, des difficultés à l’école, des maladies, ont une charge allostatique plus élevée. La charge allostatique est le poids des conséquences du stress sur l’organisme reposant sur un trop plein de cortisol au niveau du système cardiaque, neuronal entre autres.

Des indicateurs relevés par l’étude scientifique montrent également des différences de traitement de cette charge allostatique en fonction du sexe de l’enfant. Les hommes par exemple auraient plus de problèmes de tabagisme, les femmes quant à elle auraient un IMC plus élevé. Elles mangeraient en quelque sorte leurs émotions.

Par conséquent, vivre des situations stressantes durant l’enfance peut laisser des séquelles. C’est donc en cela que l’enfance constitue le terreau essentiel d’une construction. Lorsque nous devenons parents, nous sommes garants des soins nécessaires à nos enfants. Ils ne sont pas que matériels, vous le savez comme moi. Ils sont surtout émotionnels.

Vous ne pourrez absolument pas empêcher certains événements de la vie se dérouler durant l’enfance. Un divorce, une séparation parentale, un deuil, un accident sont autant d’événements que la vie peut mettre sur notre chemin sans que nous ne puissions en avoir un contrôle.


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L’enfance ne peut se construire dans une cage dorée et dans une perfection absolue. La relation à nos enfants nous implique en tant que parents mais surtout en tant qu’adultes responsables. Ne culpabilisez pas de tout ce qui arrivera ! Cela ne doit pas vous limiter dans votre parcours d’adulte.

En effet, vous empêcher de faire des choix en tant qu’adultes, vous nuire dans votre amour propre et développement d’adulte en voulant à tout prix protéger vos enfants n’est pas la réponse à une enfance heureuse.

La surprotection, la maltraitance, la projection sont dévastatrices pour le développement de l’enfant. En effet, celui-ci va se retrouver au regard de ce comportement parental dans une position où sans cesse, il aura l’impression que l’amour de soi passe par ce que son parent veut qu’il soit et non par ce qu’il est lui-même.

Dans cette configuration, vous comprendrez donc qu’un enfant aura bien du mal à s’aimer et à s’épanouir personnellement. Il ne se sent pas légitime de recevoir de l’amour de son parent. En bref c’est un véritable cercle vicieux dans la relation parent/ enfant.

La vie nous apportera son lot de joies et de peines.  L’éducation de nos enfants doit passer par l’accompagnement de ces événements et dans cette compréhension profonde de l’humain.

Par exemple si un couple vit un deuil périnatal et qu’un autre enfant est dans le foyer. C’est tout le monde qui vivra de plein fouet cette douleur. Vous ne pourrez éviter le cœur meurtri. Mais vous pouvez mettre de la conscience dans tout cela et cheminer ensemble.

Mélodie Ducoeur dans son livre « Le royaume de Séraphin » nous livre les clés d’un chemin de pure résilience entre un deuil, un harcèlement que vivent ces personnages.

L’auteure nous lègue une clé de l’enfance, essentielle, celle d’une pleine conscience de la vie et de ce que nous pouvons en faire lorsque tout semble devenir ombre et souffrance.

Cette guidance dans ses mots, dans son histoire racontée permet aux parents de prendre une responsabilité essentielle face à la douleur : celle de continuer et de mettre de l’amour dans la vie au-delà de la mort.

Pour appuyer son propos dans mon article, je prendrai également une autre référence essentielle dans le monde de l’éducation parentale. Il s’agit du docteur Catherine Guéguen dans son ouvrage : « Pour une enfance heureuse » qui nous explique avec une sincérité et une clairvoyance tout ce qui est essentiel à la construction d’un enfant pour son épanouissement.

Au regard de toute son expertise, son observation et ses connaissances en neurosciences, la base d’une enfance heureuse qui constitue le terreau essentiel pour l’avenir du jeune réside dans l’affectivité. C’est la clé d’une enfance heureuse et pleinement consciente.

Qu’est-ce que l’affectivité ?

Si votre enfant ne reçoit pas d’amour, il ne pourra pas se connecter pleinement à qui il est. Il ne pourra pas se développer et s’épanouir entièrement. Acceptons nos enfants tels qu’ils sont. La clé d’une enfance heureuse et pleinement consciente réside dans l’affectivité et l’acceptation de qui ils sont. L’affectivité correspond au large domaine de la vie de l’esprit reposant sur des états : sensation, émotion, sentiment humeur. On parle aujourd’hui d’affects qui sont ces états qui nous influencent ou nous motivent.

Comment fonctionne l’affectivité ?

Le cerveau, l’affectivité et la vie relationnelle chez l’enfant sont intimement reliés. Les relations affectives tiennent une place prépondérante. A un tel point que lorsque nous mettons notre cerveau au repos, les circuits cérébraux dévolus aux relations affectives et sociales restent actifs. Certaines régions cérébrales sont particulièrement dévolues à l’affectivité et à notre vie relationnelle. Le cortex préfrontal, l’amygdale, l’hippocampe, l’hypothalamus entre autres sont des circuits et des structures cérébrales participant à l’élaboration et au contrôle de nos émotions, de nos sentiments et de notre vie sociale.

Par exemple, le cortex préfrontal joue le rôle de régulateur de nos émotions. Si ce dernier n’est pas développé correctement durant l’enfance à cause de traumatismes et de manque d’amour, il ne pourra jouer ce rôle. On dit alors que le cortex préfrontal est hypoactif. Il est donc essentiel de permettre son développement durant l’enfance en apportant de l’amour, de la tendresse et du lien.

Comment développer cet amour chez nos enfants ?

Donner de l’amour à nos enfants peut se faire de différentes façons mais celle que je développerai ici pour vous parler de cette enfance heureuse et pleinement consciente c’est celle qui permet aux enfants de s’ouvrir à l’amour de la vie. Cette vie qu’on leur a donnée et qui doit prendre toute sa place vraiment si on l’accompagne sur ce chemin.

L’amour de la vie, c’est quoi alors?

Voici 10 rappels essentiels :

  1. Être aimé et aimer.
  2. Se connecter à soi.
  3. Être dans des relations sincères.
  4. Prendre du temps pour soi.
  5. Écouter les signes de la vie
  6. Être en confiance
  7. Écouter son cœur
  8. Dialoguer avec son intuition
  9. Se relier aux 5 éléments indispensables à la vie : eau, terre, air, lumière, température.
  10. Se relier aux 4 éléments de la nature : eau, terre, air, feu.

L’amour de la vie, c’est avoir la sensibilité merveilleuse que tous les enfants ont naturellement. Nous ne devons pas briser leurs rêves, leurs intuitions, leurs connexions au monde, leurs ressources, qui ils sont profondément. Laissez-les revenir au centre d’eux-mêmes, laissez-les vivre leurs expériences et leurs ressentis sans y mettre du jugement, de la peur.

Dans son livre « Le royaume de Séraphin », Mélodie Ducoeur nous emmène dans le nuage de Dimitri, enfant hypersensible atteint du TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans hyperactivité).

Extrait de son livre : «  Non madame, il n’est pas impoli. S’il ne vous a pas dit bonjour, c’est parce que la libellule qui virevolte devant lui occupe toutes ses pensées. »

Oui, vos enfants ne vous ressembleront pas. Ils vous emmèneront parfois dans des contrées inconnues. Mais une chose est certaine. Le bien-être des enfants n’est pas dans la perfection mais dans une enfance heureuse, libre et pleinement consciente si on sait les accompagner en tant qu’adultes responsables.

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