La fin d’une relation amoureuse peut-être assimilée à un deuil. La disparition de l’être aimé est semblable à la perte d’un être cher. L’absence et le temps sont alors des alliés nécessaires au deuil amoureux.
La rupture ou la séparation impliquent de devoir apprendre à vivre avec le souvenir de cette personne, accepter et s’habituer à son absence. Faire face à la désillusion et enterrer les rêves et les espoirs placés dans cette union.
Le deuil amoureux est la conséquence d’un choix qui s’impose à l’autre, alors que la mort n’est pas choisie, elle est une fatalité. Les émotions qui en résultent ne sont pas les mêmes, bien que dans les deux situations le résultat soit le même : l’être cher disparait.
Dans un cas comme dans l’autre, le cœur s’en trouve dévasté et va devoir faire face au processus du deuil. Quelles sont alors les différentes étapes pour conjurer le deuil ?
Le cœur anéanti, la personne confrontée à ce deuil va devoir traverser les phases suivantes :
- Le choc de la perte.
- Le déni, ou refus de croire à l’information reçue.
- La colère.
- La dépression et la tristesse.
- La résignation et l’acceptation.
- La reconstruction.
Combien de temps faut-il alors pour se remettre d’une rupture amoureuse ?
Combien de temps faut-il à un cœur brisé pour se sentir prêt à aimer à nouveau et s’autoriser à ressentir de nouvelles émotions ?
La durée de cette phase de deuil est propre à chacun, et fonction de différents éléments tenant à la personnalité, à l’intensité de la relation, au vécu. Celle-ci peut donc être plus ou moins longue.
Selon une étude américaine publiée dans « The Journal of Positive Psychology » en 2015, la durée moyenne du deuil amoureux est de 11 semaines, soit près de 3 mois pour les personnes non mariées et 18 mois pour les divorces.
Selon une autre étude menée par « OnePoll » en 2017, cette durée moyenne serait de 18 mois et non de 11 semaines comme annoncé dans la première étude.
Ces études ne sont donc évoquées qu’à titre indicatif puisque la durée pour se remettre d’une rupture amoureuse est une donnée personnelle.
Chaque étape étant inévitable et le processus de guérison très long, l’absence et le temps seront les alliés de ce triste cheminement.
« Dans toutes les blessures définitives de l’amour, qu’on appelle aussi ruptures, le seul médicament capable de faire de l’effet, s’appelle le temps. »
– Paulo Coelho
Elle regardait le ciel.
Fixant une étoile dans cette noirceur sans fin.
Magnifique tableau de la lumière plus forte que l’obscurité. Deux opposés parfaitement en harmonie.
Elle savait que ce serait dur. Très dur.
L’absence physique serait difficile au début.
Les automatismes verbaux, prononcés par l’être aimé finiraient par disparaître.
Ne plus pouvoir donner ou recevoir de tendresse ou d’amour seraient douloureux mais chacun finirait par s’y habituer.
Finirait par oublier cette voix particulière, ce parfum, ce regard, ces sourires et la chaleur des étreintes.
Elle regardait le ciel. Si sombre. Et pourtant si beau.
Les larmes finiraient par se tarir.
Elle savait que cette phrase « loin des yeux, loin du cœur » était tristesse et vérité.
Faire confiance au temps qui passe.
Chaque jour effaçant progressivement cet autre qui donnait de magnifiques couleurs à la Vie.
« Se séparer, ce n’est pas quitter quelqu’un, c’est se quitter tous les deux. »
– Sacha Guitry
Combien de temps cela prendrait-il ?
Elle regardait le ciel.
L’Amour se retirait comme il était apparu.
La Vie ne serait plus jamais la même.
Elle savait que ce serait dur. Très dur.
Cette étoile scintillait.
Le yin et le yang réunis. Ayant su composer l’un avec l’autre pour ne former qu’un spectacle visuel incroyable.
Elle regardait le ciel.
Les yeux plongés dans les étoiles et la noirceur de ce ciel, elle cherchait l’apaisement, la caresse d’une plume divine, un souffle de lumière.
Combien de fois avait-elle pleuré, sachant que l’issue future de ce cadeau fantastique serait celle-ci ?
Elle savait que ce serait dur. Très dur.
Son cœur était aussi sombre que cette étendue d’obscurité.
Y avait-il une infime lumière pouvant encore en surgir ?
Seuls l’absence et le temps, alliés impitoyables, avaient la réponse.
Elle regardait le ciel.
Sa tristesse était immense. Ses larmes intarissables. Médiocre récolte des graines qu’elle avait elle-même semées.
Elle savait que ce serait dur. Très dur.
Elle se maintenait debout grâce à ses enfants. Ils étaient sa force et sa raison d’avancer.
Elle attendait que l’absence et le temps fassent leur travail. Celui de retirer progressivement l’amour de son cœur, d’effacer l’un après l’autre les souvenirs heureux.
Combien de temps cela prendrait-il ?
Fixant ce ciel, ne sachant plus si un brin de vie animait encore son Être, elle avait le sentiment d’être morte avec l’être aimé.
« Le chagrin amoureux est l’une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul et surtout dans le plus grand des silences. »
– Yves Simon