De nos jours, pour rester informer, nous nous appuyons uniquement et principalement sur les médias. Que cela soit dans les médias traditionnels, dans les fausses nouvelles ou dans les nombreuses théories conspirationnistes que l’on retrouve en profusion sur les médias sociaux, l’information est présentée de manière à plaire et à fidéliser son public.
En plus de divertir et d’informer, les médias ont un impact sur le cerveau, les émotions, les croyances et le comportement d’une personne. Et cela concerne également les médias New Age qui, malheureusement, exploitent de plus en plus les théories conspirationnistes pour endoctriné de nouveaux adeptes de la même façon que le ferais le gourou d’une secte.
L’adhésion aux théories du complot entraîne souvent chez les nouveaux adeptes un changement radical de comportement. Tandis que leur entourage s’en étonne et y voit la marque d’une influence extérieure.
Certaines organisations, comme QAnon par exemple, utilisent cette stratégie pour endoctriner les gens à un mode de pensée idéologique sensiblement de la même façon que le ferait une organisation sectaire. Ils perpétuent une tradition de pensée apocalyptique et offrent une polémique pour mieux endoctriner ceux qui se sentent à la dérive émotionnellement et recherchant un sens à leur vie. C’est pour cette raison que les adeptes ont un sentiment d’appartenir à quelque chose de vraiment important et se sentent élus pour accomplir une certaine mission. (source)
« La recherche en psychologie suggère que les gens se tournent vers les théories du complot pour satisfaire des besoins psychologiques inassouvis, comme le besoin de connaissances, de certitude, de contrôle, d’autonomie et d’estime de soi. »
– Karen Douglas, chercheuse en psychologie sociale, Université du Kent
Les plus enclins à croire aux théories du complot se considèrent comme des victimes luttant contre des forces corrompues et puissantes. Ils partagent une haine des élites dominantes. Elle peut être propulsée par la paranoïa et le populisme, mais elle est également propulsée par la foi religieuse et la spiritualité.
Les théories du complot sévissent de plus en plus dans l’industrie du «bien-être» que nous appelons «conspiritualité», un terme inventé par Charlotte Ward en 2011. Ce mouvement Web en croissance rapide exprimant une idéologie alimentée par la désillusion politique et la popularité des mouvements spirituels que l’on retrouve de plus en plus sur Internet.
Un peu comme dans les stratégies d’endoctrinement sectaire, la «conspiritualité» apporte à sa cible des réponses à toutes ses questions, on lui dit ce qu’il doit faire et ce qu’il doit penser. Mais, rapidement s’installe une certaine peur du monde extérieur qui est diabolisé et entretenue par différentes techniques de mentalisme que l’on retrouve, à mon avis, un peu trop souvent dans le monde New Age.
Ses nouvelles sectes virtuelles utilisent des techniques très élaborées de «conditionnement mental» qui ont fait leurs preuves. Les discours conspirationnistes basés sur la peur et l’indignation de la société permettent d’influencer les comportements, les idées et les convictions de leurs adeptes.
Tout comme le manipulateur pervers narcissique qui a besoin de diviser pour garder son emprise sur sa victime, les organisations conspirationnistes aiment semer subtilement le doute dans l’esprit de ses adeptes sur ce qui se passe dans le monde. Ils inventent des ennemis, des complots, des menaces extérieures réelles ou imaginaires. L’existence de ces menaces extérieures permette de resserrer la croyance de l’adepte.
Ce conditionnement pousse l’adepte à toujours en faire plus pour défendre les théories conspirationnistes auxquelles il adhère et à s’exclure de tout point de vue extérieur qui contredirait ses nouvelles croyances imposées par les conspirationnistes.
Pour aller plus loin et comprendre comment les conspirationnistes manipulent votre esprit :
