Il y a ces monstres qui vous font peur

Imaginez que vous habitez une belle grande maison, bien éclairée et aérée. Le soleil pénètre par les vitrines et les planchers de bois franc font danser la lumière. Le mobilier est de bon goût et la décoration est exécutée avec élégance. Les couleurs sont fraîches et inspirent autant le luxe que la paix intérieure. Bref, c’est la maison de vos rêves!

Il y a toutefois ce fameux sous-sol où vous ne mettez jamais les pieds car il est sale et encombré. Il n’y a pas que ça, vous avez aussi peur d’y descendre car il y a toutes ces bestioles qui y vivent; oui votre sous-sol est hanté par de vilains monstres! Tant que vous vivez au rez-de-chaussée, tout va bien et les monstres du sous-sol ne vous incommodent aucunement. Vous n’avez pas à vous en soucier car tout le monde respecte son espace; vous en haut, eux en bas.

Toutefois vous aimeriez bien profiter de cet espace! Vous songez même à y installer votre tout nouveau cinéma maison. Vous savez que ce projet ferait plaisir à toute la famille et apporterait une plus-value à votre propriété. Vous prenez donc votre courage à deux mains et vous ouvrez la porte du sous-sol. Cela est tout nouveau car il y a des années que vous n’avez pas osé le faire. Dès que la porte est entrouverte les monstres se font entendre. À croire qu’ils étaient juste là, dans l’escalier, prêts à bondir. Ils apparaissent tout d’un coup et ils sont nombreux. Avec ce filet de lumière qui se faufile dans la porte, vous les voyez parfaitement. Ils sont virulents, poilus, avec des griffes et de nombreuses dents acérées et ce, sans parler de leur odeur nauséabonde et des bruits qu’ils font, ils hurlent comme une meute de loups affamés et vous donnent froid dans le dos. Leurs hurlements sont mêlés à des grognements qui témoignent de leur faim. Vous savez qu’ils sont prêts à vous dévorer! Dès que vous refermez la porte, ils se calment et par le fait même, vous aussi et vous pouvez retourner à vos activités. Tout continue pour le meilleur des mondes, jusqu’à ce que l’idée d’aménager votre cinéma maison refasse surface.

Ainsi en est-il de votre vie. Il y a ces monstres qui vous font peur, il y a celui qui s’appelle « Dépendances », l’autre aussi monstrueux se nomme « Colère », il y a « Anxiété », « Erreurs du passé », « Désespoir » et « Tristesse ».

Ce qu’ils ne savent pas, mais que vous vous savez c’est que malgré leurs cris et leurs menaces de vous dévorer tout rond, c’est vous qui avez le contrôle de la porte et qui êtes propriétaire de la maison. Vous avez du pouvoir sur eux! Que devez-vous faire à votre avis? Que diriez-vous d’essayer d’ouvrir la porte du sous-sol et de passer à l’action : faire le ménage et installer votre cinéma-maison!

Vous allez donc chez le quincaillier du coin achetez vos matériaux, vous installez vos outils et vous êtes prêts! Vous ouvrez la porte d’un coup et vous réalisez que les vilains monstres ne sont pas si sûrs d’eux. Ils semblent même avoir un peu peur de vous. Bien que bruyants et hideux, ils n’ont aucun pouvoir sur vous. Vous pouffez de rire en constatant que certains sont plus petits que vous ne les aviez vus initialement. Et vous mettez un premier pied dans l’escalier, vous saisissez vos outils et vous descendez. Vous constatez que le sous-sol est un endroit frais et même, qu’il pourrait être accueillant si vous y faites un bon ménage. Vous avez du pouvoir et vous réussissez à identifier chacun des monstres, vous les saluez même : « Bonjour Colère ».

La question est de savoir qui contrôle la scène de l’escalier, vous ou les monstres? Que diriez-vous de les regarder en face une bonne fois pour toutes? Vous parviendrez à aménager ce fameux cinéma-maison que vous rêvez tant. Ainsi en est-il des problèmes qui envahissent votre vie. Vos peurs tentent de vous arrêter lorsque vous êtes prêt à passer à l’action mais elles ne peuvent vous empêcher de réussir! Essayez de ne pas laisser les peurs guider vos actes car elles ne vous permettront pas de bâtir la vie que vous rêvez.

Pour aller plus loin avec les peurs :

Que feriez-vous différemment si vos peurs n’étaient pas des ennemies?