Au cours d’une journée, à chaque interaction, se renouvellent les mêmes comportements, les mêmes plaintes, les mêmes médisances et les mêmes tensions. A chaque instant, on peut se retrouver à proximité de personnes qui sont submergées par leurs émotions, ce qui les met en difficulté trop souvent.
Comment se sentir bien dans des relations humaines tendues où se perçoit la souffrance bien plus que les mauvaises intentions ? Centrées sur leurs propres problématiques, certaines personnes se négligent et laissent leurs états d’âme entraîner les autres dans leurs propres sables mouvants. Elles deviennent le véhicule de paroles toxiques et créent un carrefour de mots durs, insensés qui reflètent leur souffrance intérieure et confrontent ceux qu’ils croisent.
Comment ne pas perdre pied ? C’est difficile de ne pas se laisser emporter par tant de négativité et l’on ne peut rien se reprocher si on essaie d’y résister de toutes nos forces. Tout dépendra de notre propre humeur du jour, de notre état de fatigue, de notre énergie du moment !
Celui qui sait mettre de la distance pour ne pas réagir émotionnellement à tout, réussit à faire preuve d’équilibre et de justesse. Il convient donc d’apprendre à ne plus subir les autres, en restant fidèle à sa propre vérité.
Savoir ouvrir un espace de réalisation de soi au cœur de nos journées embrumées par l’inconscience des autres.
Peut-on interagir quotidiennement sans avoir à demander aux autres de se remettre en question lorsqu’ils dépassent les limites et qu’ils font rejaillir sur les autres leurs émotions mal gérées?
Oser faire entendre sa voix pour mettre fin à ces instants insoutenables où l’on ressent vivement la souffrance de l’autre à travers ses emportements est primordial!
Les blessures de l’égo se réveillent quand on s’impose pour s’affirmer dans sa manière de penser et mettre fin aux excès. Faire preuve d’empathie est une compétence humaine disponible en chacun de soi. Pour cela, on doit prendre la décision d’éteindre son égo, pour être en mesure d’accepter l’autre comme il est, sans le juger. C’est savoir s’adapter positivement et humainement pour ne pas descendre au plus bas de sa propre échelle de valeurs personnelles.
Les questions importantes à se poser au cœur des relations humaines, sont :
Qui suis-je dans mes interactions aux autres ?
Quelle énergie est-ce que j’émets dans mes paroles ?
Quelle image je renvoie de moi à travers mon attitude ?
Suis-je fidèle aux valeurs que je prétends incarner ?
Pourquoi ai-je cette fâcheuse tendance à vouloir juger l’autre ?
Choisir de critiquer ou de médire alors que l’on a le pouvoir de transformer ce qui ne nous plaît pas en actions fortes, démontre d’une faiblesse dans notre comportement. Quel bienfait cela peut-il nous apporter ? Il ne faut pas oublier l’effet miroir ! Si l’autre me dérange à ce point, peut-être reflète t-il l’un de mes défauts inconscients qui résonne dans cette interaction ?
Se demander pourquoi on critique quelqu’un, nous ramène immédiatement à nous:
Est-ce que j’envie cette personne ?
Ou pourquoi cela fait-il écho en moi ?
Prendre du recul permet de mieux comprendre en quoi cela me confronte ! Juger constamment l’autre témoigne d’un mal-être personnel.
Prendre conscience que tous les schémas négatifs ne peuvent qu’entacher notre déploiement personnel, doit nous amener à préférer choisir une stratégie gagnante pour nous-mêmes !
Puis-je faire subir aux autres mes humeurs massacrantes, ou mes incapacités à savoir me remettre en question ?
Quelle est la petite histoire que mon égo me raconte pour me bercer d’illusions ? N’est-ce pas un filtre que je projette sur une pseudo-vérité fabriquée de toutes pièces par mon mental enfermé dans mes propres restrictions ?
A travers la dureté de certaines paroles, on entend souvent bien plus que de la méchanceté, le poids des maux à travers des mots souvent révélateurs de blessures émotionnelles profondes !
Chaque mot tranchant émet une vibration lourde, qui va vers l’autre et l’enveloppe d un flux toxique qui tourbillonne son esprit et lui fait perdre son calme jusqu’à le faire basculer à son tour dans une spirale de colère et de négativité.
Être trop emporté dans son caractère montre un désaccordage avec soi-même, comme une absence de justesse à travers un manque de discernement dans ses jugements, ce qui charge chaque parole de défiance, de résistance et de rébellion.
Rien ne peut arrêter la colère et les frustrations et faire d’autrui sa cible, c’est assurément une stratégie perdante. Peut-être faudrait -il se demander pourquoi l’autre nous dérange t-il autant ? Personne n’est mieux ou moins bien qu’un autre, sauf si on veut le croire pour cacher sa propre souffrance inconsciente, liée à ses problématiques non résolues.
Garder sa stabilité et son ancrage face à des personnes négatives est très difficile, c’est un challenge avec soi-même !
Comment peut-on accéder à une version expansée de soi-même si on est minuscule dans sa façon de penser, la vie, les autres, son travail, sa famille et la société autour de soi ?
Il est important de comprendre que le seul idéal vers lequel on doit tendre, c’est d’apprendre à regarder autrement les visages, les liens et les échanges!
Lorsqu’on prend suffisamment de hauteur pour filmer, comme avec un drone, les interactions humaines, ce que l’on voit est accablant. On constate la distance entre les êtres malgré l’effet de masse, le rejet dissimulé derrière des sourires forcés, l’irrespect sans attention marquée, l’intolérance voilée par la fausseté, la manipulation sur la scène de la comédia dell’arte.
Pourtant tous ces êtres se prétendent doués, dans sa capacité à se lier aux autres et d’ être présents au sein des temps sociaux à partager, alors que dans les faits, se révèle leur incapacité à être pleinement sociables puisqu’ils se montrent hermétiques à la singularité, à ce qui n’est pas commun. Si l’on diffère de leur modèle exigé, ils ne font aucun effort et restent fermés dans leurs idées étriquées !
Est-ce cela l’Humanité ? Sans exiger des déclarations d’amour, de douceur ou même de bienveillance, peut-être faudrait-il saupoudrer les manières d’être d’un peu plus de sensibilité et d’acceptation au sens large du terme !
Juste faire preuve de respect de soi, de pardon de soi et d’estime de soi, permettrait déjà de transformer cette terre aride des relations infertiles où ne poussent que trop souvent, l’arrogance, la suffisance et la souffrance !
Si l’on remplit ses paroles de négativité à l’égard des autres comment peut-on se dire heureux et puissant ?
Commenter sans cesse ce que font les autres, ne montre que du dépit et de la jalousie, exprimés au travers de mots souvent enflammés, par des colères intérieures, des rages, des frustrations personnelles qui laissent transparaître plus qu’un discours, un désordre intérieur proche du chaos.
De même, être bon spectateur de ceux qui sèment la zizanie par leurs médisances constantes,au sein des liens sociaux, c’est être complices voire coupables également!
Comment espérer une amélioration du bien-être au cœur des relations aux autres ?
Il convient de ne pas s’effacer, de ne pas se laisser piétiner, d’avoir pour mission d’ « alchimiser » la noirceur des cœurs pour voir éclore à la place de tant de perfidies, des fleurs du soleil intérieur de chaque individu.
Le passé est source d’apprentissage pour nos relations.
Combien de fois au hasard des destinées, croisons-nous à nouveau les mêmes individus qui nous ont déjà blessés par le passé, ou d’autres qui reproduisent le même schéma négatif ?
Alors on se demande pourquoi on doit revivre une situation et on ressent comme un sentiment d’injustice et tellement de peines de devoir affronter à nouveau ces mêmes bourreaux qui nous ont tellement empoisonnés l’âme qu’on porte encore les cicatrices tatouées à fleur de peau !
Alors au final, on n’a pas d’autres choix que défier la vie qui nous impose ce challenge.
On fait un bilan de nos expériences désastreuses pour faire un retour sur ce que l’on a appris :
Que suis-je devenu ? Qu’ai-je appris comme leçon de ces tourments ?
Suis-je apte à me pardonner d’avoir laissé l’autre m’infliger cette peine ?
On se voit dans le miroir de la personne qui nous fait face. On se rend compte que nous ne sommes plus le même et pas tout à fait un autre, et que ce que l’on a appris nous éloigne de toute envie de vengeance ou de représailles. Un nouvel espace de réalisation de soi s’est ouvert depuis, comme une preuve que notre courage est sans faille, quand on s’élève au-dessus de nos problématiques, grâce à la force de notre intelligence du sensible en mouvement qui nous amène à une version de nous-mêmes encore plus forte et plus belle et plus en accord avec qui l’on est vraiment.
Les leçons de la vie sont comme des jeux de piste qui nous mènent à un accomplissement de nous-mêmes qui dépasse les petites perspectives qu’on s’impose.
Quand on laisse s’évaporer nos colères enfouies, dans le chaudron magique de l’alchimiste que nous sommes, apparaît alors la personne que l’on devient, riche de nos expériences de vie, de nos luttes, de notre mission d’âme sur terre, qui loin d’éteindre notre flamme intérieure, la ravive encore et encore pour lui permettre d’ouvrir comme un espace sacré dans lequel la chrysalide que nous sommes, se métamorphose en l’être suprême que l’on devient, à la lueur de notre lumière intérieure.
Savoir suivre l’appel de son âme et de son cœur permet de lâcher prise sur les petites querelles dues à des attentes et à des exigences. Plus on se laisse porter en haut de la vague, plus on apprend à développer sa force de résilience qui se déploie ! Chacun la possède si on accepte de voir avec les yeux du cœur et non avec notre rigidité psychique et notre égocentrisme froid et calculé.
La solution est de sortir de l’urgence de la vie que l’on perçoit au cœur des relations sociales rythmées par un métronome trop rapide et accéléré. Entrer dans une connexion véritable à l’autre demande de la patience à travers un temps suspendu et rempli de grâce et d’accueil.
L’autre redevient alors, un souffle, un cœur, une chaleur, une présence, un mouvement vers lequel on a envie d’aller qui laisse émerger le plus grand de la relation, c’est ce qu’on appelle la reliance au vivant qui est en tout !
Il est impératif de s’éloigner des violents et des médisants, des agressifs, des odieux sans porter la culpabilité de mal agir et de rechercher davantage la connexion à travers nos interactions sans nous forcer, pour enlacer des présences nourrissantes et réconfortantes qui nous remplissent le cœur de leur belle énergie de vie dans une réciprocité bienfaitrice.
Il est temps de souffler le changement sur les relations humaines en inventant à chaque seconde cet idéal dans nos échanges.
Ne plus être une bonne oreille pour ceux qui ne savent pas se remettre en question, pour les obliger à se regarder en face.
Quand on ne sait que dire du mal des autres, nos mots racontent nos propres maux !
En être conscient, c’est se mettre en route vers plus de sérénité, plus d’harmonie dans nos interactions.
Faire preuve d’empathie est une qualité noble du cœur et non un trait de l’esprit égotique, calculateur et manipulateur. C’est un alignement corps-esprit-âme. C’est pourquoi ceux qui feignent d’être dans l’empathie sont vite démasqués.
Sortir de l’égo et renouer avec sa véritable nature d’être humain, c’est s’ajuster aux autres sans s’enliser dans leurs dérives personnelles qui causent tellement de tort à travers les mensonges, les médisances et les manipulations. L’équilibre se fait en prenant sa juste place pour devenir créateurs de moments présents uniques et dignes. Se décomplexer et avoir pour mission de vie de refuser d’accepter l’inacceptable !
Nos actes portent la signature de notre vérité d’être ! S’assumer en déployant ses ailes, c’est vibrer avec sa nature divine, c’est transformer le terreau de ses relations, en pépinière plus fertile pour faire naître les graines de la reconnexion des êtres entre eux, à travers des liens plus solides et plus fructueux.
Sortez des expressions sociales fabriquées et décidez d’épouser les contours de l’intimité de votre âme !
Pour des relations humaines plus stables et plus sereines…