Neurogenèse : La résilience tout au long de sa vie grâce au pouvoir du cerveau

Neurogenèse : La résilience tout au long de sa vie grâce au pouvoir du cerveau

Dès notre conception, le chemin de la résilience est commencé. Le cerveau est un compagnon de vie qui va nous aider dans notre guérison. Quel est donc ce pouvoir extraordinaire qui va bouleverser la perception de vos blessures les plus profondes?

Pendant longtemps, le cerveau était considéré comme un mécanisme ne pouvant pas changer et où chaque partie de celui-ci assurait une fonction précise figeant ainsi l’homme dans un déterminisme génétique. On affirmait aussi que toutes les cellules cérébrales étaient présentes à notre naissance et que nulle autre ne pouvait s’y développer plus tard.

Or aujourd’hui, on est bien loin de ces affirmations grâce aux travaux de la science et plus particulièrement grâce à l’avancée des recherches sur la neurogenèse dans un article de la revue Nature Medicine.

Qu’est-ce que la neurogenèse ?

C’est un processus permettant la production de nouveaux neurones au sein du cerveau adulte.

On comprend à la lecture de ces avancées scientifiques que durant toute notre vie le cerveau va évoluer. Il est important d’ajouter à cela le concept de neuroplasticité qui est apparu dès les années 1930. Cependant on n’utilisait pas ce terme car cela mettait en question l’immuabilité du cerveau.  Désormais, ce concept est largement étudié et démontre le pouvoir extraordinaire qu’a le cerveau dans nos comportements.

En effet, la plasticité cérébrale met en avant la capacité de notre cerveau à réadapter nos connexions neuronales en fonction de l’environnement et du vécu de la personne.

plasticité cérébrale

Dès la gestation fœtale, les connexions entre neurones se créent, puis après la naissance certaines sont conservées et d’autres disparaissent pour en laisser d’autres naître. La plasticité cérébrale existe donc lors des apprentissages lorsqu’il s’agit de remanier les circuits nerveux.

Elle va même encore plus loin dans son œuvre extraordinaire car lorsque des neurones sont détruits accidentellement, d’autres cellules peuvent les remplacer. Notre cerveau évolue tout au long de notre vie.

Comment peut-il nous aider à guérir nos blessures dans notre propre résilience?

De nouveaux neurones vers un recâblage de notre cerveau

Tout au long de notre vie nous fabriquons de nouveaux neurones dans les différentes zones cérébrales. Grâce à ce renouveau cérébral, nous pouvons nous en saisir pour protéger notre santé mentale grâce à l’hippocampe dans le cerveau qui va réguler notre humeur et va nous aider à contrôler notre psyché.

Le cerveau peut donc se modifier sans cesse, se renouveler sans cesse. Ces nouvelles considérations ont mis un impact primordial sur le chemin de notre résilience.

Mais comment cela se passe-t-il exactement en nous, comment pouvons-nous agir pour développer ces concepts et nous permettre d’être des individus résilients dans leur puissance ?

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Une fois que vous avez connaissance des concepts de neurogenèse et de plasticité cérébrale, c’est à vous d’agir. En effet, on peut augmenter la neurogenèse en ayant une hygiène de vie propice à cette prolifération de nouveaux neurones par exemple en faisant de l’activité physique et en ayant une alimentation plus équilibrée et moins grasse.

Aussi, pour développer sa résilience, il faut tout d’abord se préoccuper de sa santé morale, psychique et la neuroplasticité cérébrale va nous y aider. En effet, le cerveau changeant et en se référant à ses capacités d’adaptation en dépit des traumatismes montre que sa neuroplasticité est une ressource évidente pour la résilience.

Il s’agit d’apprendre à être calme face à l’inquiétude et surtout de ne pas la fuir.

En effet, plus vous éviterez les situations d’angoisse, plus la peur augmentera alors que si vous allez vers vos inquiétudes, que vous dialoguez avec elles alors votre cerveau petit à petit va intégrer et élargir l’acceptation de cette situation qui générait du trouble en vous pour ensuite vous amener à dépasser cela.

Cette thérapie positive génère des comportements incroyables chez les humains.

La plasticité cérébrale est un pouvoir pour notre résilience dès le plus jeune âge. Il est donc essentiel pour continuer à la stimuler toute votre vie d’aller vers de nouveaux apprentissages afin de recâbler notre cerveau.

Je vous donne mon exemple: à 42 ans je me suis lancée dans l’apprentissage du jeu des échecs.

Pourtant, j’ai toujours été dans la croyance suivante que mon intelligence est émotionnelle avant tout et que les intelligences mathematico-logique n’étaient pas assez développées pour me lancer dans des activités plus stratégiques.

Jouer aux Échecs

Pourtant, même en ayant cette pseudo croyance, j’ai continué à développer d’autres capacités intellectuelles et de sortir de mes habitudes cérébrales. Aussi quand mon amoureux m’a lancé ce défi de jouer aux échecs. Je lui ai dit d’accord. En quelques semaines, j’ai donc créé de nouveaux neurones. Ma neurogénèse s’est mise en œuvre.

Bon oui je ne le gagne pas encore à tous les coups mais quel bonheur de sentir que cela a stimulé ma neuroplasticité cérébrale et donc m’aide à continuer mon chemin de la résilience.

Entretenir un entraînement cérébral est primordial à tous les âges de la vie.

Soyez curieux de tout !

Nous avons tous le pouvoir de ne pas reproduire ce qui ne nous correspond pas.

Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a démontré que la résilience est cette capacité à vivre, à réussir à vivre, à se développer en dépit d’un traumatisme profond.

Il a en outre expliqué que des personnes ayant subi des traumatismes atroces pouvaient guérir de leurs blessures psychologiques grâce à la neuroplasticité cérébrale.

La résilience en étant donc une conséquence positive.

Nous avons tous le pouvoir de ne pas reproduire ce qui ne nous correspond pas.

Un enfant qui a vécu dans un climat familial rempli d’affection pourra le reproduire, un autre enfant ayant vécu l’inverse dans un environnement froid et sans lien affectueux pourra aussi le reproduire mais cela n’est en rien génétique.

Car bon nombre d’enfants arriveront à sortir de cet environnement pseudo programmé grâce aux autres.

La résilience c’est dépasser l’adversité en prenant la main à l’altérité

La résilience c’est prendre en considération toutes les interactions sociales et environnementales qui vont nous aider à développer d’autres acuités humaines pour dépasser les blessures en les guérissant avant tout.

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Le cerveau constitue une incroyable capacité de résilience. Il est capable de modifier des schémas comportementaux. Et c’est là que nous pouvons parler de développement personnel.

Oui il s’agit de notre propre pouvoir humain, du pouvoir de notre cerveau qui va nous emmener vers notre chemin de vie.

Les réflexes, les circuits cérébraux soient-disant câblés ne sont pas figés bien au contraire.

Et quel bonheur de connaître cela !

Oui il y a des traumatismes plus atroces que d’autres qui vous laissent des traces ineffaçables au fond de vous mais vous avez le pouvoir de recâbler votre cerveau, vous avez le pouvoir de surmonter ces chocs en transformant votre habitude en recréant d’autres comportements.

Et ces nouveaux comportements ne pourront se créer que dans la connexion relationnelle avec les autres, que dans l’altérité.

La relation d’amour au sens universel est essentielle aussi pour développer notre cerveau. La connexion aux autres humains génère un puissant terreau pour notre résilience.

La résilience va se construire grâce à un nouvel écosystème humain qui va vous permettre de continuer en vivant tout votre pouvoir.

Une blessure se partage, une blessure se vit. Elle ne doit pas mourir parce qu’on a mal, parce qu’on a peur. Une blessure doit être une actrice de notre vie. On doit l’incarner pour vivre avec elle et ainsi diminuer son effet, ses conséquences sur notre vie en la partageant.

La résilience n’efface rien, n’oublie rien. Elle permet de se sentir vivant. Et elle passe nécessairement par l’altérité, par la rencontre avec l’autre pour éviter les effets dévastateurs d’un traumatisme. Le cerveau est un moyen extraordinaire pour nous permettre d’évoluer dans notre parcours de vie en lui donnant la possibilité de s’étendre et s’adapter à de nouveaux environnements pour caresser notre résilience. Et c’est en donnant la main à l’altérité que notre résilience grandira.

Alors oui embrassez vos enfants dans leurs blessures , embrassez votre partenaire dans ses douleurs, embrassez votre famille, vos amis et les inconnus dans leurs pleurs intérieurs. Cela peut se faire discrètement comme ouvertement mais surtout accueillez, dialoguez, partagez vos traumatismes pour créer en vous d’autres chemins cérébraux qui vous aideront dans votre résilience.

Le cerveau est à lui tout seul un pouvoir certain dans le champ du développement humain. Et il n’a pas fini de nous étonner !

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Avec amour

Nelly