Prendre les choses au premier degré te transforme en zombie émotionnel

Prendre les choses au premier degré te transforme en zombie émotionnel

Il y a beaucoup de gens qui prennent les choses au premier degré, et si tu fais partie de cette catégorie, tu pourrais être en train de passer à côté de la richesse des interactions humaines. Mais ne t’inquiète pas, je suis ici pour te dire pourquoi ça se produit et comment éviter de devenir ce que j’appelle un « zombie émotionnel ».

On vit dans un monde où tout est instantané. On veut des informations, et on les veut maintenant. On veut des réponses, et on les veut simples. Ce désir de tout avoir tout de suite s’est infiltré dans notre façon de communiquer et, oserais-je dire, d’écouter. L’écoute demande du temps et de l’effort, deux choses que beaucoup d’entre nous sont réticents à donner. À la place, on préfère le raccourci : prendre les choses au premier degré.

« J’aime écouter. J’ai appris beaucoup de choses en écoutant attentivement. La plupart des gens ne sont jamais à l’écoute. »
–  Ernest Hemingway

Prendre les choses au premier degré est comme choisir de regarder une version édulcorée et simplifiée d’un film complexe. Tu perds les détails, les nuances, les subtilités qui font toute la beauté de l’histoire. Et dans une conversation, ces subtilités sont tout aussi importantes. Elles portent en elles les indices de l’émotion, de l’intention et de la signification qui se cachent derrière les mots.

Parlons des zombies émotionnels pendant un moment. Ils sont ces gens qui semblent engagés dans une conversation, mais qui en réalité, sont ailleurs. Leurs réponses sont mécaniques, comme si un programme informatique générait des phrases toute faites pour toute situation.

« Ah bon, vraiment ? »

« C’est intéressant. »

« Je vois. »

Ces phrases sont vides parce qu’elles ne proviennent pas d’une véritable compréhension ou d’un intérêt pour ce qui est dit. Ces personnes entendent les mots, mais elles ne saisissent pas les messages qui se cachent derrière, et elles passent souvent à côté de l’essentiel. Alors pourquoi ça arrive-t-il ?  Pourquoi sommes-nous si mauvais à écouter ?

« Le plus grand problème de la communication, c’est l’illusion qu’elle a eu lieu. »
– George Bernard Shaw

Une partie de la réponse est notre propre égocentrisme. On est souvent tellement engagés dans nos propres mondes, nos propres pensées, et nos propres besoins que nous n’avons pas la bande passante émotionnelle pour accorder de l’importance aux mots d’une autre personne. Et comme toute compétence, l’écoute demande de la pratique. Ça exige que l’on mette notre propre ego de côté, même juste pour un instant, pour plonger dans l’expérience de quelqu’un d’autre.

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Mais comment sortir de cette boucle infinie du premier degré ? Commence par t’engager dans la conversation. Pose des questions pour comprendre, et non pour répondre.

« Que veux-tu dire par là ? »

« Peux-tu expliquer davantage ? »

« Comment te sens-tu à ce sujet ? »

Ce genre de questions montre non seulement que tu écoutes, mais que tu es également intéressé par une compréhension plus profonde. Ensuite, observe les signaux non verbaux : les gestes, les expressions faciales, le ton de la voix. Ces éléments peuvent souvent dire plus que mille mots.

« Lorsqu’une personne se rend compte qu’elle est écoutée de façon profonde et personnelle, elle est capable de percevoir sa propre situation sous un angle nouveau. »
– Carl Rogers

Et si tu es toujours perdu, pose une question directe. Rien de mal à demander des éclaircissements. En fait, c’est probablement l’une des choses les plus intelligentes que tu puisses faire. Cela montre que tu es engagé, attentif, et surtout, que tu n’es pas un zombie émotionnel.

Au final, choisir de ne pas prendre les choses au premier degré est un acte de courage. Ça nécessite de s’ouvrir à la complexité du monde et des gens autour de toi. C’est un exercice d’humilité, en admettant que tu ne sais pas tout et que chaque conversation est une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau. Et surtout, c’est un acte d’humanité. Parce que dans un monde de plus en plus divisé, prendre le temps d’écouter – vraiment écouter – pourrait bien être la chose la plus importante que tu fasses.

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