Le cerveau a-t-il un sexe ? Les femmes seraient-elles inférieures aux hommes ?

Le cerveau a-t-il un sexe ? Les femmes seraient-elles inférieures aux hommes ?

Le cerveau a-t-il un sexe ? Existe-t-il une différence entre le cerveau de l’homme et celui de la femme ? Le cerveau des hommes est-il plus performant que celui des femmes ?  L’homme et la femme sont-ils si différents lorsque nous regardons sous l’angle des neurosciences ?

Les hommes et les femmes n’ont effectivement pas les mêmes aptitudes et comportements puisque leurs cerveaux n’ont pas les mêmes connexions neuronales, mais est-il si différent ? Pas selon la science !

Le cerveau est un organe essentiel situé dans notre boîte crânienne assurant toutes les fonctions vitales. Il a le contrôle de tous les organes du corps humain, des fonctions motrices et cognitives ainsi que la production hormonale. Si aujourd’hui, les neurosciences ont bien avancé sur la question à savoir s’il y a une différence entre le cerveau d’un homme et celui d’une femme, les idées reçues et les stéréotypes sont toujours là.

Certains affirment encore que le cerveau a un sexe et imposent par ce postulat l’infériorité aux femmes. Pourtant, ce n’est absolument pas cette explication que nous donne Catherine Vidal neurobiologiste et Françoise Héritier ethnologue, anthropologue, spécialiste de l’humain. 

Les idées sexuées sur le cerveau.

Tout commence au XIXème siècle avec Paul Broca, créateur de la chirurgie moderne du cerveau qui lors d’une expérience avait pesé le cerveau d’une femme et d’un homme et avait alors remarqué une différence de 150 grammes entre les deux. Et devinez lequel était le plus léger ?

Celui de la femme. Je vous laisse donc imaginer toutes les conclusions tirées de cette expérience et de nos biais cognitifs. Les femmes sont moins intelligentes que les hommes. Cette pensée collective a largement entravé la réalité.

Un rapport de 2006 sur l’orientation des élèves indique que si les garçons et les filles ont des proportions différentes dans les disciplines c’est à cause de l’influence sociétale et non biologique.

Tant d’idées sexuées nous polluent encore l’esprit !

On dit que les femmes sont bonnes pour les langues et les hommes pour les mathématiques. Françoise Héritier raconte également qu’au Burkina Faso pour la tété, les garçons n’attendent pas le sein. Dès qu’ils pleurent, la maman leur donne tandis que pour les filles on les fait attendre. L’explication donnée est que les garçons ont le cœur rouge associé à la colère. La colère peut les tuer et donc pour éviter cela, les mamans leur donnent satisfaction immédiatement. Les filles quant à elles attendent et sont soumises à cette insatisfaction contrairement aux garçons qui ont une réponse affective rapide.


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Les filles et les garçons grandiront dans cet apprentissage et modèleront leur cerveau dans cette coutume sociale.

De même, on dit que les femmes sont multitâches. C’est une idée qui vient d’une vieille expérience. Des cerveaux étaient conservés dans du formol, le fil qui réunit les deux hémisphères du cerveau d’une femme était plus épais que celui des femmes. On en a alors déduit qu’elles étaient plus aptes à réaliser plusieurs tâches à la fois.

Une autre expérience parlante en classe met en scène des élèves garçons et filles. Ils doivent imaginer un objet qui bouge dans les trois dimensions de l’espace. Si on présente cet exercice sous l’angle des mathématiques au travers de la géométrie, les garçons réussissent mieux cet exercice que les filles. Le terme géométrie entretient la masculinité.

En revanche, si on présente cet exercice sous l’angle des arts plastiques, les garçons et les filles obtiennent le même score. Cette évaluation des capacités psychologiques montrent combien l’apprentissage consolide les circuits neurologiques mais n’a rien à voir avec les capacités cérébrales.

Le cerveau n’a pas de sexe mais il est plastique !

Sur le plan cérébral, il n’y a aucune différence entre le cerveau d’un homme et d’une femme. Les aptitudes sont les mêmes. Seuls les apprentissages sont différents selon les sociétés.

Les compétences sont socialement réglées mais pas cérébralement.

La seule différence entre le cerveau d’un homme et d’une femme c’est que celui de la femme contrôle toutes les fonctions liées à la reproduction. Des neurones dans le cerveau s’activent chaque mois pour déclencher l’ovulation.

Le cerveau se modifie, se façonne ne fonction des apprentissages. Rien n’est jamais figé. Tout l’environnement contribue donc à fabriquer notre cerveau et à construire nos identités d’homme et de femme.

C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale. Cette puissance est incroyable chez l’homme et chez la femme car nous pouvons sans cesse apprendre et sans aucune différence.

La neurogenèse est aussi passionnante à explorer car nous sommes capables dans les plus terribles et douloureuses épreuves de la vie refaire pousser de nouvelles cellules cérébrales. Notre résilience est donc sans fin.

Mais alors me direz-vous pourquoi cantonnons nous encore des activités spécifiques pour les hommes et d’autres pour les femmes ?

L’écriture thérapeutique pour tous, une entrée d’union entre le féminin et le masculin

Le chemin est encore très long pour combattre les inégalité et toutes les idées reçues sur l’infériorité des femmes et la domination des hommes. On parle davantage de pervers narcissiques hommes que de femmes. On parle de femmes battues et moins d’hommes subissant de la violence conjugale.

Les croyances et les environnements sociétaux ont besoin d’évoluer et je découvre chaque jour au travers de mes accompagnements en écriture combien l’homme et la femme sont identiques dans leur cœur et leur intuition. Il s’agit d’œuvrer vers cette œuvre commune et créative.

Les corps, les cœurs et les âmes blessés font partie de la dimension humaine. Des femmes et des hommes apprennent à vivre alignés avec leur cœur. L’écriture thérapeutique est un moyen de les guider et les accompagner vers cette réconciliation de l’homme et de la femme sur un même chemin.

Ne pas avoir peur de se mettre à nu et oser écrire son histoire et la réunification d’identités profondes et intimes en fusion, en union sans différence.

Seule la diversité des sexes existe mais il n’y a pas de hiérarchie dans l’intelligence émotionnelle, et créative de la vie. Chaque homme, chaque femme doit œuvrer pour sa place pour plus d’équilibre entre le féminin et le masculin. Le cerveau n’a pas de sexe. Il est le pouvoir de création pour chacun et chacune.

Besoin d’aide pour trouver l’équilibre entre le féminin et le masculin ? Je peux vous accompagner dans ce processus via mon atelier d’écriture thérapeutique.

Nelly

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