Comment le « manque de chance » est devenu l’excuse n°1 pour justifier l’échec amoureux ?

Comment le « manque de chance » est devenu l’excuse n°1 pour justifier l’échec amoureux ?

Pourquoi je manque de chance en amour ?  La malchance en amour est-elle la raison principale des relations ratées, ou peut-être, il y a quelque chose de plus profond à cela ? Le « manque de chance » est-il devenu l’excuse n°1 pour justifier l’échec amoureux ?

Comme un schéma profondément intégré qui se répète constamment et ne semble jamais vouloir s’arrêter. Comme un chemin définitivement tracé où malgré les bonnes intentions, rien ne semble vouloir le faire dévier de sa trajectoire. Comme si tu étais destiné à t’embourber indéfiniment dans ces relations toxiques sans réelle quête de sens, à première vue.

Tu as pris l’habitude de voir en la vie, un bourreau coriace qui de ne cesse d’inscrire ton nom au palmarès de ses souffrances.

Je comprends que tu puisses être lassé par ce mal-être, cette incompréhension ou encore ce désamour qui semblent parfaitement te coller à la peau. Jamais épanouis pleinement, toujours dans le doute, le mensonge, la trahison et j’en passe …

Toujours là à te ramasser à la petite cuillère après t’être construit, déconstruit puis reconstruit dans cette boucle qui revient sans cesse au travers de ces expériences jugées nouvelles dans leur forme, mais similaires dans le fond.

Ce schéma, tu le connais par cœur au point de te persuader que tu n’as tout simplement pas de chance. Tu penses à tort que l’amour ne doit peut-être pas faire partie de ton programme au cours de cette existence.

  • « Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? »
  • « Pourquoi suis-je toujours attiré par les mêmes relations toxiques qui se finissent sur ce sentiment d’inachevé ? »
  • « Pourquoi mes histoires n’aboutissent-elles jamais au but escompté ? »

Tu connais avec exactitude, ce genre de phrases qui envahissent quotidiennement ton esprit au point de te faire croire que tu n’as plus de valeur. À bout de forces, tu n’as plus envie de faire « d’efforts » et te résilies à tout abandonner. L’abandon soudain t’amène à revêtir cette posture de victime dans laquelle ta plus belle expression reste la « plainte ».

Si tu te reconnais dans ces premières lignes, je t’invite à poursuivre la lecture.

Attention, petite mise en garde tout de même. Tu vas probablement y trouver quelque chose d’intéressant et de constructif, mais cela risque aussi de froisser ton ego. Tout ce que je vais dire maintenant ne va pas forcément te faire plaisir, mais crois-moi, cela est primordial pour, d’une part, te faire prendre conscience de tes « erreurs » et, d’autre part, te challenger dans le but de faire évoluer ton état d’esprit.

La vraie raison de votre manque de chance en amour

Connais-tu le point commun à tous ces échecs amoureux ? C’est « TOI » !

La première chose à faire est de te responsabiliser pour ce qui t’arrive. Si tu n’es pas prêt à le faire, inutile d’aller plus loin dans cette lecture puisque tu ne seras pas impacté par celle-ci de la bonne manière et, de ce fait, n’en retireras pas le bénéfice espéré. Ne te sens, en aucun cas, obligé de poursuivre si cela te déplaît, le plus important est de garder ton libre arbitre.

Prends conscience que tu n’es pas la victime de ce qui t’arrive, mais bel et bien le créateur. En revanche, ce n’est pas pour autant que tu dois te critiquer, te dévaloriser ou encore te sentir coupable à 100% pour ces « échecs ».

Alors pourquoi une part inconsciente de toi a-t-elle choisi de vivre ces expériences jugées « néfastes » ? Dans quel but ? Que doivent-elles t’amener à comprendre ? Il y a forcément une raison, bien qu’elle ne soit pas toujours accessible au conscient.

Es-tu prêt dès maintenant à apprécier le message caché qui se trouve derrière ?  Es-tu prêt à faire l’apprentissage nécessaire qui va te permettre de passer à un autre « niveau » de vie ? 

… Ou …

Préfères-tu continuer à te lamenter sur ton sort en pointant du doigt toutes ces « vilaines » personnes qui ont eu le malheur de parasiter ta vie ? 

J’y vais peut-être un peu fort, mais sache que cela est transmis avec bienveillance. Il est parfois utile d’appuyer là où ça fait mal pour faire réagir une personne.

L’échec amoureux n’est pas forcément une mauvaise chose

Lors de mes consultations, je dis souvent à mes clients que la fin d’une relation est toujours bénéfique. Forcément, à chaud, ils ont du mal à l’admettre et campent fermement sur leurs positions préférant continuer à décharger leur colère à destination de celui ou celle qui les a blessés. Je respecte cela, car c’est une étape nécessaire sur le chemin de la reconstruction intérieure.

Cependant, une fois la souffrance digérée, il découvre ce que cette dernière leur a apporté. Que ce soit un soulagement qu’on ait longtemps posé en déni, une ouverture d’esprit ou un recentrage sur nos réels besoins.

Il y a toujours un bénéfice à en retirer, bien que cela demande parfois un certain temps. Je pense qu’une fois comprise, la souffrance amène à un autre regard sur sa vie. Les gens qui guérissent d’une maladie vous en parleront sûrement mieux que moi.

Alors, arrête de te plaindre et de crier au monde entier que tu es une VICTIME, car cela ne t’aide pas à aller de l’avant. D’autant plus que dans la majeure partie des cas (pas tous !!!), c’est en partie faux !

Vous n’êtes pas vos échecs amoureux !

Tu as bien le droit de le penser et de t’en persuader pendant un moment si cela te paraît utile pour surmonter ton chagrin, mais tu ne dois jamais te laisser définir par cette fausse croyance aux allures de vérité. Une situation de vie ne peut te définir à elle seule.

Sache que si tu restes bloqué sur celle-ci, tu vas probablement adopter une posture fataliste et continuer à te morfondre dans un monde émotionnel sans vie. Ce qui aura pour résultat de t’amener une fois de plus dans le même type de relation que tu as vécu précédemment. Et cette fois, ce sera peut-être le coup de grâce qui saura te dégoûter définitivement de l’amour.

Pourquoi une énième relation de la sorte pourrait-elle refaire son apparition ? Parce que tant que tu n’as pas compris et intégré le message ou encore la ressource cachée derrière, et la vie ne cessera de reproduire cette boucle jusqu’à ce que la l’enseignement soi intégrer.

À toi de prendre conscience que ce que tu as attiré jusqu’à maintenant est utile sur ton chemin de vie. Tu dois apprendre à t’en servir à bon escient dans ton futur amoureux.

Moi aussi … Tu sais … J’ADORAIS ME PLAINDRE…

C’est pour ça que je ne suis en aucun cas ici pour te juger ou te faire culpabiliser. Je veux juste t’aider à prendre conscience que tu as DÉJÀ les clés pour changer ça.

Je te l’accorde, le fait de se plaindre amène la compassion, l’affection et l’écoute d’autrui, entre autres … Soit des choses plutôt plaisantes à vivre et à ressentir. Néanmoins, le risque est de tomber dans une forme de dépendance vis-à-vis ce « jeu » auquel on prend plaisir à jouer systématiquement.

Pour être totalement transparent, je pense y avoir joué pendant une bonne dizaine d’années si ce n’est plus. C’était devenu en quelque sorte ma marque de fabrique, ma façon de générer de l’empathie et un semblant d’amour.

Sur le plan sentimental, j’attirais constamment des relations non adaptées qui me donnaient un mauvais sentiment à l’intérieur. Je ne me sentais jamais réellement connecté, épanoui, enjoué voir avec ces fameux papillons dans le ventre. Mon réflexe était alors de m’enfermer dans une plainte à destination de la vie qui n’avait pas su m’apporter l’amour que j’espérais.

  • « Pourquoi personne ne me plaît réellement ? »
  • « Pourquoi ça ne matche pas ? »
  • « Pourquoi me suis-je encore enfermé dans une relation thérapeutique et non dans une relation authentique comme je le désire ? »

C’est drôle, mais cette dernière question m’a fait comprendre bien plus tard que j’avais endossé le rôle de sauveur pour venir au secours d’une victime. Le pire, c’est que j’avais la critique facile envers ce comportement « victimiste ».

Pourquoi ? Parce que cela me renvoyait constamment une image de moi que je ne désirais plus voir. J’avais du mal à admettre que, de temps à autre, je réadoptais cette posture de victime. L’effet miroir était puissant et déstabilisant.

Au début, je n’ai pas réellement perçu le cadeau caché derrière. Par conséquent, je continuais à me plaindre de ne pas recevoir ce que j’escomptais. Et plus je me plaignais… plus ces scénarios revenaient dans ma vie.

Jusqu’au jour où j’ai posé un autre regard sur ces derniers qui m’ont amené à adapter mon comportement et mon fonctionnement intrinsèque. Je suis progressivement sorti du triangle de Karpman (sauveur & victime) pour retrouver ma pleine authenticité.

J’ai arrêté de me nourrir de l’empathie, de l’affection et de la compassion que je recevais grâce à cette posture d’antan. J’ai pris conscience de ma valeur et suis passé à l’action avec la détermination « d’attirer » une personne en adéquation avec celle-ci.

Bien que cela n’ait pas été simple au début, j’ai persévéré en gardant mon objectif en vue. J’ai enlevé couche après couche cette image erronée que je m’étais construite afin d’entrevoir un nouvel horizon, prémisse d’un nouveau conditionnement interne, plus appréciable et plus aidant.

Albert Einstein a dit : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent».

Pendant des années, j’avais inspiré à autre chose, mais cela était uniquement resté sur le plan de la réflexion. J’avais peur d’aller en terrain inconnu … Peut-être même peur de découvrir quelque chose qui pouvait être plaisant. J’ai pris conscience que sans action, la réflexion ne permettait pas d’obtenir les résultats voulus.

j’ai donc entrepris un travail sur moi en commençant par oser faire les choses différemment dans l’espoir d’intégrer, pas à pas, un nouveau système de pensées. J’ai su prendre ma vie en main quand celle-ci m’en a donné l’opportunité. Et Dieu sait que ce fut long et périlleux ! Néanmoins, la persévérance a fini par payer.

Quelques mois plus tard, je rencontrais celle qui deviendrait ma femme et avec qui je fonderais une famille, ce dont j’avais toujours rêvé .

Simple coïncidence?

N’attendez pas d’être à 100% bienveillant, 100% heureux, 100% authentique envers vous pour passer à l’action. Donnez-vous simplement les moyens pour tirer profit de ces relations toxiques passées et en faire une force dans le but de construire celle qui animera votre futur.

Avec bienveillance

Geoffrey CUDIZIO

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