Savoir faire preuve d'assurance

Citation Que se passe-t-il lorsqu’on dit « oui » là où on aurait dû dire « non » ?

Que se passe-t-il lorsqu’on dit « oui » là où on aurait dû dire « non » ?

On m’a souvent demandé comment est-ce que je réussissais à avoir de l’assurance et être ferme dans mes choix. Moi qui croyais ne pas avoir assez confiance en moi, cette question m’a toujours surprise !

J’y ai beaucoup réfléchi. Et malgré l’apparence que je donne vue de l’extérieur, j’ai moi aussi, fréquemment chuté à certains endroits, en ne faisant pas suffisamment preuve de fermeté, par rapport à certains choix, par rapport à certaines directions, que je m’étais fixés.

Ces chutes se produisent la plupart du temps, sans même qu’on s’en rende compte, en général lorsqu’on accepte quelque chose qu’on ne souhaite pas réellement.

Lorsqu’on dit « oui » là où on aurait dû dire « non », tout le monde sait qu’en fait on se refuse quelque chose à soi-même. Mais de quelle façon est-ce que cela nous atteint ?

En fait, c’est comme si on disait « non » à un nouveau chemin, à une possibilité différente, à une occasion, à une expérience spécifique, qui auraient pu nous convenir davantage, en nous rapprochant de nos objectifs, voire même de nos rêves.

Je crois qu’il y a une confusion et un dérapage par rapport à la tendance actuelle de vouloir penser positif à tout prix. Cette façon de dire que tout est pour le mieux, de se forcer parfois à voir le positif dans ce qui nous arrive, nous conduit à nous laisser porter, et à dire « oui » à toute proposition, comme s’il s’agissait à chaque fois d’une occasion à saisir, ou bien en supposant qu’elle nous apportera toujours quelque chose de positif. On nous engage à fixer des objectifs à atteindre, à reformuler ce que nous ne voulons pas, sous la forme de ce que nous voulons… ce qui est une bonne chose… tant que nous ne perdons pas de vue… ce que nous ne voulons pas… car c’est à cet endroit précis que se trouvent nos limites… et sans elles, nous sommes ballotés au gré du vent.

Ce qui nous permet de faire preuve d’assurance et de fermeté en fait, c’est à la fois de savoir ce que nous voulons, en même temps que ce que nous ne voulons pas… une vue sur nos objectifs, en même temps que sur nos limites à ne pas laisser enfreindre. 

En disant oui, là où l’on ne le souhaite pas, on n’ouvre pas une porte – comme on aurait envie de le croire, en pensant « positif » – on en ferme… peut-être même plusieurs.

Car lorsque je dis « oui » à une proposition précise, cela m’empêche souvent de dire « oui » à une autre, qui aurait pu être plus appropriée pour moi.

Si j’avais réussi à dire « non », cela m’aurait permis d’aller dans une direction différente. Qu’est-ce que cela aurait engendré ? Quelles expériences aurais-je pu vivre ? Quelles sont en fait toutes les conséquences de ce choix… que j’ai laissé entre les mains de quelqu’un d’autre, un intervenant extérieur ?

Car ce qui se passe en réalité dans ce cas précis, c’est que je laisse à l’autre la possibilité de me dévier de mon chemin.

Parfois cela peut être intéressant, cela peut être effectivement me réaligner sur le bon chemin, lorsque je m’en suis trop écarté (via certains « messagers »).

Mais la plupart du temps, ce n’est pas le cas, c’est justement quelque chose qui va nous éloigner de ce dont on aurait eu envie, de ce qu’on aurait souhaité, prévu… qui va nous éloigner même, de ce qui avait été prévu pour nous. Et cela peut nous retarder, nous plonger dans la confusion, voire nous conduire à nous perdre.

Alors, est-ce qu’en disant « oui » à une demande ou une proposition de quelqu’un d’autre, je vais dans le sens de ce que je veux obtenir, de ce que je veux être ? Ou bien, est-ce que je m’efface pour laisser la place à l’autre ?

Il y a une différence entre dire « oui » à quelque chose que l’on ne souhaite pas vraiment, qui aura pour conséquence de provoquer une attente en retour – et donc si celle-ci n’est pas remplie, il y aura déception, frustration, voire colère… Et à ce moment-là, il s’agit bien d’un manque d’assurance… Et dire oui à quelque chose que l’on n’avait peut-être pas envisagé, mais qui ne va pas forcément à l’encontre des objectifs que l’on s’était fixés. Dans ce cas précis, on se dit juste « pourquoi pas » … et là il y a effectivement une ouverture, et peut-être une occasion à saisir. Et on fait alors preuve de confiance en soi.

Si l’on manque de confiance en soi, on ne sera pas forcément prêt à saisir cette occasion, on ne saura peut-être pas reconnaître que cela peut nous conduire à faire un pas de plus vers ce que nous voulons… car on ne croit pas suffisamment en soi.

Rien à voir avec le fait de dire « oui » à quelque chose qui sert à l’autre et ne nous fait pas avancer… qui est une preuve de manque d’assurance (savoir où sont les limites acceptables pour nous, et faire en sorte de les faire respecter).

Lorsque je dis oui à quelque chose qui est normalement inacceptable pour moi, je permets à l’autre d’écraser, de fouler aux pieds, mes propres valeurs – et parfois celles qui sont les plus importantes pour moi.

Ça fait mal !

Et même si on a l’impression qu’on a fait une bonne action, en accédant aux désirs de l’autre, ou qu’on le fait pour avoir la sensation de se sentir aimé, cette satisfaction est de courte durée… et ne peut compenser la douleur ressentie… qui finalement réapparaîtra, à un moment ou un autre, et d’une façon pas toujours bienvenue ou bien reçue.

Nos valeurs sont personnelles. Elles font partie intégrante de notre personnalité, de notre identité, de ce que nous sommes.

Nous n’avons en aucun cas à les brader, pour servir l’autre. Nous n’avons pas à nous annihiler pour être agréable à l’autre. Nous ne valons pas moins que l’autre. Et il n’y a pas de bonheur possible sur ce chemin-là.

Faire la différence entre ces deux notions n’est possible que si on a une idée précise de ce que l’on veut pour soi-même. On est alors davantage prêt à respecter, et faire respecter ses limites. On est davantage prêt à repérer, et identifier, ce qui peut être bon pour soi, et aller dans le bon sens. On profite alors davantage du chemin… même s’il reste la majeure partie du temps sinueux.

Alors je vous propose de vous demander, ce que vous voulez vraiment dans votre vie… d’y mettre le focus… et ainsi être capable de décider ce que vous autorisez, ou non…  ce qui est en adéquation avec vos propres intérêts,  et ce que vous devez éviter… parce que cela peut vous nuire… car rien, ni personne, ne justifie que vous refusiez de croire en vos valeurs les plus profondes, en vos désirs les plus profonds, en ce que vous êtes réellement.

Lorsque vous faites preuve d’assurance, vous êtes capable de dire « non » sans avoir peur d’éloigner certaines personnes de votre chemin, en sachant que vous êtes aimé, apprécié, voire admiré par d’autres, ceux qui sont davantage en accord avec vos propres valeurs. 

Laissez à votre propre chemin, la possibilité d’être croisé, de rejoindre celui d’autres. Mais gardez-le toujours en vue, et vérifier toujours si votre prochain pas s’intègre judicieusement dans la direction de ce à quoi vous aspirez … ou pas.

Estelle Morioussef – Thérapeute en développement personnel et accompagnatrice
Kinésiologue Certifiée – Maître Praticien en PNL
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