Messieurs les Hommes ! Vous valez mieux que ce que vous pensez.

Messieurs les Hommes ! Vous valez mieux que ce que vous pensez.

On ne naît pas homme, on le devient. « Emprunté » à Simone de Beauvoir

HOMME : être humain qui a une fâcheuse tendance à se dévaloriser et à surestimer les autres.

En effet, je constate par expérience, que l’homme vit dans une forme d’éternelle comparaison avec son « prochain » en lequel il croit plus qu’en lui-même. Que cela soit son meilleur ami, ses copains, ses collègues, voire même des personnes qu’il ne connaît pas ou peu, juste parce que celui-ci parle bien, clair et net, et que celui-là lui plaît et qu’il porte beau, qu’il constate que tout se passe autour de lui mais pas EN lui.

ERREUR GRAVE ! Et c’est dans cette façon de voir les choses que le tourbillon négatif prend sa source. C’est là la genèse des pensées néfastes qui consistent à imaginer que le bonheur serait de vivre au travers des autres. C’est malheureusement le chemin qu’emprunte la facilité pour atteindre son objectif de la pauvreté d’esprit.

Et pourtant, TOI, l’homme ! As-tu regardé ce que tu as accompli jusqu’à ce jour ? As-tu observé le chemin parcouru par toi, et celui-ci n’a pas été de tout repos. As-tu seulement daigné regarder du côté des réalisations architecturales, scientifiques, technologiques… qui ont rempli la planète. Tout ce qui nous entoure, tu y es pour quelque chose. Tout notre passé, tu y es pour quelque chose. Tout notre avenir, tu y es pour quelque chose. Tu es, TOI, l’homme ce que la nature a le mieux réussi, tu es un de ses aboutissements car tu disposes de capacités qu’il manque à d’autres espèces. Bien sûr que tu ne les as pas toutes, mais celles que tu as, tu les as peaufinées, tu les as minutieusement entraînées pour en tirer la quintessence, et ce qui te manque, tu t’organises pour compenser l’absence. Que tu sois intelligent, cela ne fait aucun doute, et que tu le saches, cela aussi ne fait aucun doute, mais en profites-tu vraiment ?

Puisque tu en as conscience, pourquoi ne pas développer un environnement dont tu pourrais être fier, au lieu de laisser les autres détruire ce que tu as eu tant de mal à construire. Depuis si longtemps que tu t’évertues à protéger tes semblables, à veiller sur ton clan, ta tribu, ton village, tu as « oublié » l’élément principal de ton combat : TOI ! Tu as tellement souffert pour les autres, tu as tellement donné aux autres, tu as tellement fait confiance aux autres, que tu en as omis le dénominateur commun à toutes ces situations : TOI ! Tu es à l’origine de cette évolution humaine et tu t’es fourvoyé sur le chemin que tu avais tracé. Mais pour ta défense, les tentations étaient fortes et la chair est faible. Alors que reste-t-il de ce que tu voulais accomplir, où sont les rêves de ce dominant que tu es, que sont-ils devenus ? Aurais-tu oublié le pouvoir qui est le tien ? Ce pouvoir du super-héros que tu es grâce à cette intelligence que tu t’es construite au fil des millénaires. Et cette capacité cérébrale, qu’attends-tu pour en profiter ? De quoi as-tu peur ? Peur d’avoir peur ? La belle affaire ! Peur de quoi ? De prendre la place qui est la tienne ? De réussir là où d’autres ont échoué ? Peur de faire, de trop bien faire, de mal faire, de te tromper ? Est-ce là la super-intelligence du super-héros ?

L’intelligence est l’art de partager sans concéder, c’est l’art de dominer sans autorité, c’est l’art d’imposer sans se fourvoyer et c’est aussi l’art de distinguer les faiblesses de l’entourage mais de n’en point profiter bassement. En tout cas, cette intelligence qui est la tienne, Homme, tu n’en profites pas assez. Tu ne l’utilises pas assez ou mal. Et cette intelligence que tu as conquise de haute lutte au travers du temps, tu la laisses flétrir.

Alors, je te propose de reprendre ce qui t’appartient, ce que tu as laissé s’étouffer et presque disparaître : cet élan de conquête de TOI-MÊME. Tu as tout ce qu’il faut pour y parvenir. Tu es équipé depuis longtemps de tous les atouts utiles et nécessaires à la reconquête de TOI-MÊME. Parce que tu n’es pas faible, tu n’es pas peureux, tu n’es pas lâche, tu es un Homme ! Et l’Homme que tu es a traversé tant d’épreuves que la qualification réelle de ce que tu es se trouve dans les mots suivants : Homo Sapiens. Homo (homme) et Sapiens (sage). Ton origine le confirme, tu as construit au fil du temps ce qui te caractérise par la sagesse, l’imagination, l’intelligence, et tu en as fait des avantages sur les autres espèces. Le résultat est qu’aujourd’hui tu es un dominant.

HOMMES !

Vous êtes grand !

Comment douter de vous, après le chemin parcouru ? Vous avez un rôle extrêmement important aujourd’hui plus que jamais, et vous avez le pouvoir de remédier à tous les problèmes que rencontrent votre environnement. Si vous prenez conscience dès maintenant que votre position est prépondérante, cela va valoriser votre capacité d’intervention et d’action. Redevenez ce conquérant que vous avez toujours été et qui vous a mené sur les chemins d’un progrès sans cesse en évolution. Soyez réaliste et replacez-vous au centre de tout. Soyez pragmatique et factuel et redevenez exigeant. Remettez les valeurs HUMAINES à leur juste place. La grandeur ne dépend que de vous. Vous êtes grand et rien ni personne ne peut vous retirer cette évidence. Alors je vous invite dès maintenant à reconsidérer votre grandeur en travaillant sur vous-même.

Mais, de quelle grandeur parlons-nous ? Se mesure-t-elle ? Si oui, sur quels critères devez-vous les fixer ? Chacun a la liberté de concevoir cette grandeur avec ses propres critères, et c’est d’ailleurs ce qui se passe. Le cadre dans lequel vous positionnerez vos projets et le sens que vous leur donnerez déterminera le chemin à prendre. Si je prends ces 2 critères : Le cadre et le sens, comment m’en servir ? Tout d’abord, déterminer le projet dans le détail. C’est à dire à la virgule près, ne rien laisser au hasard. Plus votre projet est précis, et plus sa réalisation dans votre esprit sera claire.

Ensuite, le cadre : il s’agit ni plus ni moins que de la manière dont vous allez construire ce projet, quelle volonté vous allez y mettre, et quel est votre degré de motivation ? Vous trouverez tout cela après avoir fixé ce cadre qui sera sous forme de calendrier accompagné de RIGUEUR et de DISCIPLINE. Vous devrez respecter ce cadre si vous voulez parvenir à chacune des étapes que comporte votre projet.

Pour le sens, il s’agit des étapes que vous aurez déterminées, et qui serviront de balises sur le chemin que vous avez choisi. Chacune des étapes servira de marche vers la marche suivante et ainsi de suite. Donner du sens à votre action c’est donc baliser votre parcours.

Ce qu’il faut éviter c’est de voir TROP grand. Car dans ce cas TROP est de trop !

Il s’agit de se projeter en actions réalistes. Se construire des projets graduels et motivants, à courts, moyens et longs termes.

La volonté de se voir grandir va créer la motivation et le moteur (l’envie de réussir) va faire le reste.

Pour le sens il existe une histoire qui illustre ce que je voudrais vous transmettre…

En se rendant à Chartres, Charles PEGUY (écrivain et poète – 1873/1914) aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, PEGUY s’arrête et demande :

– « Que faites-vous, Monsieur ? »

– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».

Un peu plus loin sur le chemin, notre voyageur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son attitude semble un peu différente.  Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.

– « Que faites-vous, Monsieur ?», questionne une nouvelle fois PEGUY.

– « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »

Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pires que la mienne ».

Plus loin, notre homme, rencontre un troisième casseur de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !

« Que faites-vous ? » demande PEGUY

« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »

La même action n’est pas vécue de la même manière. Certains travaillent, d’autres s’occupent et d’autres encore s’impliquent… Tout en faisant la même chose.

S’impliquer dans ce que l’on fait donne de la grandeur à nos actions. Ne le faites pas pour les autres… Faites-le pour vous ! Mettez-vous au centre de VOTRE univers. Votre implication ne concerne que vous et personne d’autre. C’est avec vous que vous vivez, et accessoirement avec les autres, mais c’est d’abord avec vous.

Rabah BEKDA – Coach en épanouissement personnel

Je vous invite à consulter d’autres articles gratuitement sur la revue que j’édite en vous rendant sur le site : rabah.coach