Avez-vous déjà traversé le deuil à la suite du décès d’un parent, d’un enfant, d’une conjointe ou d’un conjoint, d’un proche?
Vous vivez possiblement même un deuil présentement.
Vous savez donc qu’il est difficile par moment d’exprimer ce que l’on ressent à d’autres personnes… de mettre des « mots » sur nos « maux ». Comment expliquer le tsunami d’émotions qui nous submerger à tout moment? Comment expliquer le manque, le vide, le désespoir qui ronge de l’intérieur et qui habite toutes nos pensées?
Le processus de deuil affecte tous les aspects de la vie, épuise le corps comme l’esprit. Il peut s’étaler sur une longue période et l’entourage ne comprend pas toujours ce que l’on vit, ce qui provoque parfois un éloignement. Je vous propose un modèle simplifié qui vous aidera à décoder le langage du cœur blessé, pour vous aider à comprendre ce que vous vivez et pouvoir en parler, car c’est important d’accueillir, d’exprimer et de transformer les émotions pour apaiser la charge émotionnelle.
L’utilisatrice des réseaux sociaux, Lauren Herschel, en période de deuil après le décès de sa mère, a partagé l’analogie de « la boîte et la balle » pour expliquer son expérience douloureuse. Une rencontre fortuite avec son médecin de famille lui avait permis de mieux comprendre comment le deuil se déclenchait intérieurement, lui permettant de se fixer des attentes réalistes face à son cheminement et la rassurait considérablement.
Voici le modèle de « la boîte et la balle ».
Le deuil peut être visualisé de façon simple : ce modèle consiste en une boîte (vous), une balle (votre blessure relationnelle) et un bouton rouge (votre souffrance).
Au début du processus de deuil, la balle (votre blessure relationnelle) est énorme et prend quasiment tout l’espace à l’intérieur de la boîte (vous). Impossible de déplacer la boîte sans que la balle déclenche le bouton rouge (votre souffrance). Vous n’avez aucun contrôle à ce sujet pendant cette période initiale du deuil.
La douleur est forte et persistante.
Si le deuil se manifeste comme un mélange d’émotions (choc, culpabilité, colère, peur, tristesse, impuissance, amertume, désespoir, etc.), l’intensité sert comme boussole à son évolution. Plus les vagues d’émotion sont fréquentes et intenses, plus le ballon est gros et plus la blessure est vive.
C’est avec un certain recul, beaucoup de soutien et une bienveillance personnelle, la balle commence à diminuer de taille et appuie de moins en moins fréquemment sur le bouton rouge de la souffrance, ce qui vous permet de profiter de moments de récupération et de répit.
Les petits gestes posés au quotidien pour nourrir l’espoir et la résilience contribueront à diminuer la taille de votre ballon et vous aideront à soigner votre blessure relationnelle.
Malgré les rechutes émotionnelles, votre progrès est bien réel!
Tranquillement, vous arrivez à reprendre vos activités quotidiennes plus aisément. Les moments de douleur se font de moins en moins fréquents. C’est le calme après la tempête.
Attention… la balle et le bouton existent toujours, et quand le contact se fait, ça peut faire tout aussi mal qu’au début!
L’intensité de la douleur peut alors surprend, car elle surgit dans les moments les plus inattendus. Certaines personnes peuvent vivre de l’angoisse et du découragement.
Sachez ceci : vous avez bel et bien fait du progrès et les rechutes sont tout à fait normale dans le processus de deuil.
Le modèle de « la boîte et la balle » nous explique pourquoi le deuil persiste, malgré le passage du temps, car en réalité, la balle (la blessure relationnelle) ne disparaîtra jamais complètement. Elle devient plus petite, mais sa présence peut se faire sentir de temps en temps, même plusieurs années après le décès.
Pourquoi?
C’est parce que le deuil n’est pas un processus linéaire, il n’y a pas d’étapes de deuil clairement définies, contrairement aux croyances populaires. Il n’y a pas de beau schéma facile à suivre, qui vous montre exactement où vous en êtes, quel sera votre parcours, et où cela s’achèvera.
Le deuil est imprévisible, avec des avancées et des rechutes. Cela demande temps, patience, écoute et amour de soi pour arriver à le traverser juste qu’a l’apaisement. Parfois ce n’est pas possible d’y arriver seule et un soutien professionnel peut vous à avancer.
Vous soignez une blessure invisible, mais bien réelle!
Les besoins qui étaient comblés par la relation ne peuvent plus l’être, ce qui laisse un grand vide. Donnez-vous du temps pour apprendre à combler ces besoins autrement, petit à petit, car le deuil évolue à son propre rythme. Je vous propose de devenir l’allié de votre deuil en étant doux, patient et accueillant envers vous-même, car vous portez une blessure invisible, mais bien réelle.
On vit dans une société où tout doit aller vite. Le désir d’escamoter un processus qui demande du temps demeure une source de détresse courante chez bien des endeuillés. Je souhaite que ce modèle simplifié vous aide à créer des attentes plus réalistes vis-à-vis le processus de deuil.
Si ces propos vous parlent, n’hésitez-pas à déposer vos commentaires ou partager cet article et contribuer au mieux-être des autres!
Réflexions du Cœur redonne un élan à ceux et celles qui se sentent isolés, désemparés et qui ont besoin d’écoute, de présence et de soutien à la suite d’un décès. Notre objectif est d’adoucir la traversée du deuil en permettant une plus grande compréhension et une meilleure appréciation du processus d’apaisement qui mène à la transformation du deuil. Notre programme (en ligne), »Cœur à Cœur : Rebondir dans la vie », vous offres un encadrement sécurisant pour vous aider à naviguer le terrioire inconnu du deuil avec une plus grande facilité : www.reflexionsducoeur.com.
Anouk Leblanc, MSc. & Martine Lafontaine Co-fondatrices de « Réflexions du Coeur » Thérapeutes professionnelles, spécialisées en accompagnement du deuil info@reflexionsducoeur.com