Notre propre rôle face à nos blessures. Le rôle de notre cœur dans ces difficiles mouvements et épreuves de la vie. Le rôle de l’amour face à nos blessures personnelles.
Des blessures venant du passé, des blessures parfois d’enfance ou d’anciennes relations qui nous ont fait du mal à l’intérieur de soi. Les blessures sont diverses et on aurait envie de les oublier, les surpasser. Il y a en effet certains chagrins de vie qu’on garde en soi et qu’on traîne très longtemps voir durant tout notre chemin.
En quoi l’amour de soi et l’amour des autres peuvent-ils panser certaines blessures ? En quoi certaines relations nous accompagnent-elles dans notre propre résilience ?
Les blessures ne partent jamais, il faut alors trouver le moyen d’entrer en contact avec elles en ayant le cœur ouvert à l’amour. Quand l’amour répare nos blessures. Toi qui sais caresser mon chemin. Moi qui sais te prendre la main.
Oui il y a des vécus qu’on aimerait évanouir. Des relations intimes, des histoires de famille, des histoires d’amour, d’amitié, professionnelle qu’on aimerait éliminer pour ne plus souffrir. Car au-delà de l’amour en couple c’est bien l’amour dans n’importe quelle relation (famille, amicale, passagère, professionnelle, inattendue…) qui peuvent parfois éveiller nos blessures, en créer mais aussi PERMETTRE étrangement une réparation de celles-ci.
La réparation de nos blessures émotionnelles
Il vous est certainement déjà arrivé de vivre ce sentiment de remontée de blessures de l’enfance, ou bien en lien avec une histoire personnelle auprès d’un être proche. Cette remontée avec ce goût amer, douloureux, pénible qui parfois surgit de façon tellement inattendue. Cette blessure qui est en vous depuis longtemps. Soit que vous avez oubliée soit que vous sentez en vous de façon constante.
Nous subissons tous des blessures psychologiques qui nous tiennent en apnée tout au long de notre vie. Ces blessures qui conditionnent notre état, notre bien-être et créent aussi notre identité, notre façon de nous comporter, et élabore notre caractère.
Des blessures qui affaiblissent le cœur, l’alourdissent et le fragilisent aussi.
Face à ces atteintes de la vie, il y a des personnes qui vont les dépasser en vivant avec elles et en les rendant indispensables à leur évolution et puis il y a certaines personnes qui vont les soigner en se faisant accompagner par un spécialiste en psychologie.
Quoiqu’il en soit vivre avec ces blessures nécessite une résilience si on veut retrouver un sentiment de sécurité et accéder à une vie plus apaisée et sereine.
La réparation du cœur est essentielle, vitale pour vivre. On parle alors de résilience.
Qu’est-ce que c’est la résilience ?
La résilience c’est prendre conscience d’un traumatisme pour ne plus le vivre à nouveau et faire en sorte de se reconstruire avec ses propres ressources. C’est en quelque sorte vaincre un événement douloureux subi (abandon, deuil, violence, manque, séparation…) par ses propres moyens, accompagné ou non.
Aller sur ce chemin de résilience c’est arriver à trouver la voie de son bien-être en dépassant ces épreuves. Ce travail peut être plus ou moins long et il faut l’accepter.
Alors nécessairement pour arriver à faire ce travail on passe différentes portes ( chagrins, pleurs, isolement, mais aussi libération, lâcher-prise, acceptation, colère, refus…). Autant de passages qui nécessitent d’en parler, d’être accompagnés et de recevoir l’amour sous toutes ces formes.
Ces étapes de tristesse et de prise de conscience mettent le corps au travail. En effet, la résilience se travaille au niveau du corps, dans cette capacité au corps à résister au traumatisme. Conjurer cet état traumatique en un développement positif.
Un corps et un cœur qui sont empreints de vécus, d’histoires personnelles encombrantes, essoufflantes nécessitent une réparation.
Le cœur peut se réparer lui-même grâce à l’amour de soi et mais aussi se réparer grâce à la présence voire l’amour d’autres personnes.
Il y a des épreuves, et des chagrins déterminants pour soi et sa reconstruction voire son évolution personnelle.
Oui il y a des histoires en amour, en amitié, imprévisibles, fruit du hasard qui sont merveilleuses et qu’on aimerait durables.
Oui il y a des rencontres d’amour de passage et qui jouent un rôle sur notre chemin.
Oui il y a l’amour qui circule et qui nous souffle l’encouragement et le désir d’aller plus loin et de croire en nous.
L’amour un réparateur aux fils d’or
Avez-vous déjà entendu parler du KINTSUGI ? Un art japonais au cœur de sa propre résilience.
Le Kintsugi consiste à réparer un objet fissuré en soulignant ces brisures avec une poudre d’or. Il ne s’agit aucunement de les cacher mais plutôt de les mettre en valeur en les embellissant dans cette alchimie d’or.
KIN veut dire OR
TSUGI veut dire JOINTURE.
Cet art japonais signifie le raccommodage à l’or.
Cette technique ancestrale datant du XV ème siècle au Japon est un processus qui peut être extrêmement long et nécessite plusieurs étapes.
Mais cet art va beaucoup plus loin dans sa philosophie. Ce n’est pas qu’une pratique artistique c’est aussi une symbolique très forte de la résilience, de la guérison.
En effet, l’objet représentant la blessure, la cassure traumatique venant du passé devient par cette technique de beauté un objet honoré, aimé, délicatement embelli.
La résilience dans son pouvoir de beauté et d’amour.
Lorsqu’on s’arrête alors quelques instants en faisant le tour de nos histoires, on va se rendre compte que l’amour peut réparer des blessures, nos blessures d’enfance, nos maux d’adulte.
L’amour tel une crème nourrissante et cicatrisante, un baume au cœur tout simplement, un fil poudré d’or que l’on va déposer sur ces blessures, ces cassures de l’âme.
Un amour qui va faire en sorte de continuer le voyage et de voler de nos propres ailes.
Comment faire en sorte que l’amour soit ce réparateur positif pour soi ?
Comment faire en sorte que l’amour pour soi , à deux ou à plusieurs soit un accompagnateur de nos blessures si profondes ?
L’amour qui se montre à plusieurs reprises devant nous est un parfait miroir pour guérir nos blessures.
Ces blessures que nous seuls connaissons et éprouvons au plus profond de nous –même.
Ces blessures qui ouvrent sans cesse le chapitre des relations et ce miroir face à soi.
Car oui la blessure ouvre la voie de la résilience et celle de nos propres ressources.
Certains puiseront dans leur ressource personnelle en travaillant sur l’amour de soi et pourront alors revenir à cette symbolique de la résilience à la poudre d’or.
Prenez tout simplement un objet qui pourrait représenter votre blessure (choisissez bien votre blessure, écrivez la sur un papier pour vous aider à bien la verbaliser).
Puis cassez cet objet en le faisant tomber avec l’intention de réparer cette blessure non pas pour la revivre mais surtout pour la dépasser et en y mettant votre pouvoir d’intention présente qui est d’aller dans l’amour de soi avec cette blessure.
Une fois cet objet brisé, raccommodez- le par quelques morceaux uniquement par étapes, collez le puis mettez ensuite sur chaque raccommodage de la poudre scintillante se rapprochant de l’or et chaque fois que vous passerez vos doigts sur ces brisures avec cette poudre à l’apparence d’or, pensez à l’amour de vous-même. Caressez cette brisure en vous rapprochant de votre cœur en guérison.
Ce rituel peut s’inscrire nettement dans la durée. L’objet raccommodé pourra être ensuite mis en valeur chez vous ou rangé dans un tissus consciencieusement dans un endroit de votre choix ou encore offert à la terre en l’enterrant comme vous le sentirez.
Qu’en est-il de l’amour des autres ?
L’amour d’un enfant, l’amour d’un ami, l’amour d’un compagnon, l’amour des relations intimes et touchantes qui arrivent dans nos vies sont autant de ressources pour nous aider à guérir de nos blessures.
En effet, l’amour offre une sécurité affective qui nous a le plus souvent manqué dans nos blessures d’enfance. Nous attirons à nous les soins humains nécessaires à notre guérison du cœur.
Même si certaines relations nous paraissent parfois inévitables et maltraitantes pour soi, elles ont aussi un rôle dans notre propre résilience.
Mais là je parlerai uniquement de ces relations d’amour belles et bénéfiques pour notre soi intérieur ; oserai-je dire pour notre SOIN Intérieur.
Nous sommes aimantés par les personnes qui parlent à notre âme. Et c’est là que la résilience joue son rôle. Nous décidons d’être dans des relations qui nous feront du bien, des relations qui nous guideront et nous aideront à construire et à guérir ces carences du passé.
Le regard de l’autre, l’amour de l’autre peut nous réparer.
Il peut nous emmener à voyager dans l’amour et retrouver une confiance en l’autre.
Il est important de souligner que le couple harmonieux est celui qui saura être à l’écoute des blessures de chacun. C’est un amour sécure et léger qui ne cherche pas à dominer ou écraser l’autre. Il est là pour équilibrer et chacun est attentif au cœur, au corps, à l’âme de l’autre en écoutant ses mots, en lisant ce qu’il écrit, en sublimant ses blessures avec de la poudre d’or.
Rituel de résilience à faire à deux.
L’un en face de l’autre, regard porté dans les yeux de l’un et de l’autre.
La main sur le cœur de l’autre réciproquement.
Chacun à son rythme dira sa blessure du moment qui l’étouffe dans le cœur.
Puis une fois ces deux blessures entendues et partagées. Chacun son tour, vous prendrez une goutte d’huile et caresserez le cœur de l’autre.
Puis avec de la poudre scintillante vous ferez des chemins sur le cœur comme si vous répariez les cassures non visibles dans le cœur.
Grâce à cette poudre vous ferez réapparaître ces chemins de cassures en les rendant lumineuses et en amour avec le toucher de l’autre.
Ce rituel se faisant dans l’amour soit avec son compagnon, soit avec un partenaire conscient et à l’écoute des blessures.
La résilience au cœur est un art d’amour. Il est accessible à tous et il permet d’être dans la plus belle alchimie de l’univers : l’or qui fait resplendir l’enfant, l’homme ou la femme.
L’or qui réunit toutes les sortes d’amour.
L’amour sous toutes ces formes est un guérisseur.
Et c’est dès l’enfance que nous pouvons initier nos enfants à cette forme de poly amour, ou poly attachement. Dire, aimer son enfant en acceptant les blessures de chacun.
L’amour d’un frère, d’une sœur, l’amour d’un père, d’une mère, d’un grand-père, d’une grand-mère, l’amour d’une tante, d’un oncle, d’un ami… autant d’amours qui aideront à panser ces blessures de vie, voire ces blessures de l’âme qui viennent de plus loin. Ces blessures, ces nervures de la vie qui seront alors éclairées par une lumière douce de l’amour.